Vincent Perez
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Détails
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Nationalités |
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| Filmographie | 6 films |
France
Suisse
Biographie
Vincent Perez, né le 10 juin 1964 à Lausanne, en Suisse, est un acteur, réalisateur, et photographe franco-suisse dont la carrière s’est construite entre le cinéma romantique français des années 90, les productions internationales, et une certaine idée de la sensibilité artistique.
Avec son regard intense, sa diction feutrée et sa silhouette de jeune premier tragique, Vincent Perez a longtemps incarné une certaine image du romantisme masculin à la française, avant de diversifier son registre et d’explorer d’autres formes d’expression artistique. Acteur à la fois populaire et exigeant, il appartient à cette génération qui a su conjuguer beauté cinégénique et goût du risque, dans un parcours fait de choix variés, parfois audacieux, souvent marqués par l’élégance.
Des origines suisses à une formation française exigeante
Issu d’un père espagnol et d’une mère allemande, Vincent Perez grandit en Suisse, à Lausanne, avant de rejoindre la France pour y suivre une formation en art dramatique. Il étudie notamment au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris et au Théâtre des Amandiers dirigé par Patrice Chéreau, figure majeure du théâtre et du cinéma français. Cette rencontre est décisive.
Il débute sa carrière sur les planches, dans des mises en scène exigeantes, où il développe un goût prononcé pour les textes denses, les personnages tourmentés, et les mises en scène physiques. Très vite, il se fait remarquer pour sa présence magnétique, qui ne laisse pas indifférent.
Percée au cinéma : le romantique tourmenté
C’est au début des années 90 que Vincent Perez se fait connaître du grand public, grâce à une série de rôles dans des films à grand retentissement. Il brille dans Cyrano de Bergerac (1990) de Jean-Paul Rappeneau, aux côtés de Gérard Depardieu, dans le rôle de Christian. Ce rôle, à la fois lumineux et tragique, révèle son charme mélancolique et lui vaut une nomination au César du meilleur espoir masculin.
La décennie suivante le consacre comme héros romantique par excellence. Il enchaîne les rôles d’hommes passionnés, souvent dans des drames en costumes ou des récits d’amour contrarié. Il est Fanfan dans Fanfan la Tulipe (1993), puis Etienne dans La Reine Margot (1994), encore sous la direction de Chéreau. Il est aussi de Elisa (1995) avec Vanessa Paradis, et de Le Bossu (1997) avec Daniel Auteuil.
Ces rôles font de lui une figure très identifiable du cinéma français des années 90, entre vitalité romantique et tempérament ombrageux. Il y a chez Vincent Perez une intensité permanente, comme s’il portait tous ses personnages dans un état d’urgence sentimentale.
Une carrière internationale, entre tentatives et transitions
Fort de son succès en France, Vincent Perez tente une carrière internationale, avec plus ou moins de succès. Il incarne The Crow dans The Crow: City of Angels (1996), une suite du film culte avec Brandon Lee. Si le film ne fait pas date, il reste emblématique de la tentative de Vincent Perez de s’affranchir de l’image du romantique à la française.
Il tourne également avec Ralph Fiennes, Julianne Moore, ou Morgan Freeman, et multiplie les projets en anglais, mais sans jamais totalement percer à Hollywood. Son jeu, très physique et émotionnel, colle mieux à un cinéma européen plus introspectif qu’à la rigueur narrative des studios américains.
Il revient alors à des projets plus intimistes, ou à des coproductions internationales, où il continue d’explorer des rôles d’hommes divisés, passionnés, souvent égarés dans des contextes historiques ou politiques.
La mise en scène : un cinéma à hauteur d’âme
À partir des années 2000, Vincent Perez passe derrière la caméra. Il réalise plusieurs courts-métrages, puis des longs, comme Peau d’Ange (2002) et Seul dans Berlin (2016), une adaptation du roman d’Hans Fallada, avec Emma Thompson et Brendan Gleeson. Le film, sobre et grave, témoigne d’un réel souci de mise en scène, et d’une volonté de traiter des thèmes éthiques et existentiels avec une certaine retenue.
Il ne cherche pas à devenir un réalisateur prolifique, mais plutôt à défendre un cinéma d’émotion et de conscience, dans la continuité de ce qu’il a toujours incarné en tant qu’acteur.
Photographie, théâtre et élégance en retrait
En parallèle de sa carrière d’acteur et de réalisateur, Vincent Perez développe une pratique de la photographie, exposée dans plusieurs galeries. Là encore, il privilégie l’intime, le regard lent, les détails silencieux. Il photographie des anonymes, des villes, mais aussi des personnalités, toujours avec un souci de captation honnête et sans fioritures.
Il reste aussi attaché au théâtre, où il revient régulièrement, préférant les textes puissants aux effets de mode. Cette fidélité à la scène, à la parole, renforce l’image d’un acteur-artiste, pour qui le métier va bien au-delà du paraître.
Filmographie
6 sur 6 films
