Vincent Cassel
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Détails
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| Filmographie | 23 films |
Biographie
Vincent Cassel, de son vrai nom Vincent Crochon, est né le 23 novembre 1966 à Paris (France). Fils de l’acteur Jean-Pierre Cassel, il s’est imposé comme l’un des visages les plus marquants du cinéma français contemporain, tout en construisant une carrière remarquée à l’international. Avec son physique nerveux, son regard perçant et sa voix inimitable, Vincent Cassel a toujours préféré les trajectoires imprévisibles aux parcours bien balisés.
La Haine : un rôle fondateur, une révélation
C’est en 1995, sous la direction de Mathieu Kassovitz, que Vincent Cassel explose littéralement à l’écran dans La Haine, un film devenu emblématique. Il y incarne Vinz, jeune homme en colère, figure brute de la banlieue parisienne, dans un noir et blanc électrique. Le film marque toute une génération, et lui vaut une double nomination aux César, en tant que meilleur espoir masculin et meilleur acteur.
À partir de là, il devient une figure singulière : un acteur instinctif, intense, souvent magnétique, capable d’alterner entre films d’auteur et productions plus grand public, en gardant toujours un cap personnel.
Un acteur de tensions, de fractures et de dualités
La suite de sa carrière confirme son goût pour les rôles physiques, les personnages ambigus, souvent à la limite du supportable. Dans Dobermann (1997), L’Appartement (1996), Les Rivières pourpres (2000), ou Irréversible (2002) de Gaspar Noé, il explore la violence, le chaos, l’amour ou la folie avec la même intensité.
Mais Cassel ne se limite pas au cinéma français. Il s’exporte très tôt, et joue dans Elizabeth, Ocean’s Twelve, Eastern Promises, Black Swan de Darren Aronofsky ou encore dans Jason Bourne. Il devient un des rares acteurs français véritablement reconnus à Hollywood, sans jamais renier ses origines ni ses exigences.
Le diptyque Mesrine : sommet d’incarnation
En 2008, il endosse le rôle de Jacques Mesrine, gangster français notoire, dans deux films réalisés par Jean-François Richet. Une performance physique, mentale, d’une densité rare, qui lui vaut le César du meilleur acteur. Ce rôle-somme marque un tournant : il ne joue pas Mesrine, il le devient. Cassel prouve alors, s’il en était encore besoin, qu’il est capable de tout : de la fureur comme du silence, de l’explosion comme du contrôle.
Un acteur multilingue, multiculturel, multifacettes
Parlant couramment français, anglais, portugais et se débrouillant en italien et russe, Vincent Cassel tourne dans plusieurs langues, vit longtemps au Brésil, pratique la capoeira et multiplie les rôles dans des productions européennes, américaines et même japonaises. Sa curiosité artistique semble sans limites.
Il prend part à des projets très divers : de La Belle et la Bête à Mon Roi de Maïwenn, de Westworld à Liaison sur Apple TV+. Il ne cherche pas la répétition, mais le défi — quitte à dérouter parfois.
Un parcours entre passion et discrétion
Côté personnel, Vincent Cassel a été marié à Monica Bellucci, avec qui il a eu deux filles, avant de reconstruire sa vie au Brésil, puis en France. S’il attire l’attention médiatique, il reste étonnamment discret sur sa vie privée, préférant laisser ses rôles parler pour lui.
Acteur de l’instinct, de la tension, du corps, Vincent Cassel représente une certaine idée du cinéma européen moderne : exigeant, mouvant, international, mais toujours ancré dans une forme de vérité intérieure.
Vincent Cassel : une bête de cinéma, apprivoisée par personne
Inclassable, surprenant, toujours ailleurs que là où on l’attend, Vincent Cassel trace un sillon unique. Il n’a jamais cherché à plaire, mais à explorer, à se confronter à des figures complexes, souvent marginales, parfois violentes, mais toujours humaines. Il est l’un des rares à pouvoir incarner à la fois un roi, un voyou, un danseur ou un tueur — sans jamais trahir son regard.
Vincent Cassel, c’est une énergie, une urgence, un refus du tiède. Une voix singulière dans le paysage du cinéma mondial, qu’on n’a pas fini d’entendre.
Filmographie
23 sur 23 films