Valeria Golino
- Casting
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 9 films |
| Récompenses | 2 nominations et 2 victoires |
Italie
Biographie
Valeria Golino est née le 22 octobre 1965 à Naples, en Italie, dans une famille au croisement des cultures.
Son père est italien, sa mère grecque, et elle grandit entre Athènes et Naples, avant de s’installer aux États-Unis pour faire carrière. Cette géographie intime se ressent dans toute son œuvre : elle ne joue jamais un seul registre, ne s’installe jamais trop longtemps dans un seul pays. Elle préfère circuler, entre les langues, les tons et les formats, avec une facilité qui frôle parfois l’insolence.
Avant de se tourner vers le cinéma, Valeria Golino envisage une carrière dans la médecine. Mais le destin en décide autrement quand elle décroche son premier rôle à l’âge de 18 ans, dans Scusate il ritardo de Massimo Troisi. Sa beauté singulière, son regard magnétique et son accent légèrement rugueux attirent immédiatement l’attention. Elle enchaîne rapidement avec des films d’auteur italiens, et devient l’une des figures montantes du jeune cinéma transalpin des années 80.
L'irrésistible passage vers Hollywood (sans se faire happer)
Ce qui rend le parcours de Valeria Golino si unique, c’est son incursion réussie à Hollywood, à une époque où peu d’actrices européennes osaient franchir le pas sans y perdre leur identité. Dès la fin des années 80, elle tourne dans des productions américaines, dont le très remarqué Rain Man (1988) où elle donne la réplique à Dustin Hoffman et Tom Cruise. Une apparition discrète, mais efficace.
Mais c’est avec Hot Shots! (1991) et sa suite parodique Hot Shots! Part Deux (1993) que Valeria Golino devient un visage familier du public international. Dans un registre comique où on ne l’attendait pas, elle s’impose avec un sens du timing parfait, une autodérision inattendue et une fraîcheur qui tranche avec les figures féminines habituelles de la comédie américaine. Là où beaucoup se seraient laissé enfermer dans ce type de rôle, elle prend ses distances au bon moment.
Un retour assumé au cinéma européen
Plutôt que de poursuivre coûte que coûte une carrière américaine, Valeria Golino revient en Europe dans les années 90 et 2000, pour se recentrer sur des projets plus personnels. Elle tourne avec des réalisateurs comme Emanuele Crialese, Ferzan Özpetek, Abel Ferrara ou Paolo Virzì, et renforce peu à peu son statut d’actrice exigeante, aimant les récits à contre-courant, les personnages tourmentés, les identités fragmentées.
Elle passe aussi derrière la caméra, avec un premier long-métrage remarqué : Miele (2013), présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard. Le film aborde la question de l’euthanasie avec une délicatesse rare et une approche sensible, loin de tout didactisme. Cette entrée dans la réalisation n’est pas un caprice d’actrice en quête de contrôle, mais une vraie prise de position artistique. Elle confirme ce virage en 2018 avec Euforia, un drame familial où elle explore les silences, les non-dits et les liens fragiles entre deux frères.
Valeria Golino, actrice libre et réalisatrice engagée
Ce qui frappe chez Valeria Golino, c’est sa constance à rester elle-même tout en changeant de registre. Elle peut jouer une militaire parodique dans une comédie américaine, une mère désespérée dans un drame italien, une femme mutique dans un film d’auteur grec, et passer de l’un à l’autre sans que rien ne sonne faux. Son jeu repose souvent sur une économie de gestes, une retenue expressive, et une intensité sous-jacente qui lui permettent de capturer des émotions complexes sans les surjouer.
En tant que réalisatrice, elle montre une même finesse, avec des récits souvent centrés sur des personnages en rupture, des relations intimes confrontées à des tensions sociales ou morales. Elle ne cherche pas à faire du bruit, mais à dire quelque chose. Et c’est probablement ce qui définit le mieux Valeria Golino : une artiste discrète, mais profondément investie, qui avance à son rythme, en dehors des circuits de la célébrité programmée.
Filmographie
