Uberto Pasolini
- Réalisation
- Production
- Écriture
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 2 films |
Biographie
Uberto Pasolini, né en 1957 à Rome, en Italie, est un réalisateur, producteur et scénariste italien qui s’est fait un nom dans le monde du cinéma indépendant britannique.
S’il reste relativement discret sur la scène médiatique, Uberto Pasolini est l’un de ces artisans du septième art dont le travail se distingue par sa sobriété, son humanité et sa délicatesse. Il n’est pas dans la recherche du spectaculaire, mais dans celle de la justesse.
Son nom de famille évoque bien sûr un certain héritage culturel : il est le neveu du poète et cinéaste Pier Paolo Pasolini, même s’il n’a jamais revendiqué cette filiation comme un poids ou un tremplin. Le cinéma d’Uberto Pasolini suit une autre voie : celle d’un réalisme tendre, où les personnages ordinaires deviennent, par la seule force du regard posé sur eux, profondément attachants.
Des débuts dans la production avant de passer derrière la caméra
Avant de devenir réalisateur, Uberto Pasolini fait ses armes dans la production, et pas dans n’importe quelle structure : il travaille notamment chez Working Title Films, prestigieuse société britannique, puis fonde sa propre société, Red Wave Films, en 1993.
C’est à ce titre qu’il produit l’un des plus grands succès populaires du cinéma britannique : The Full Monty (1997). Cette comédie sociale, où un groupe d’ouvriers au chômage se lance dans le strip-tease pour s’en sortir, devient un phénomène mondial. Le film récolte une pluie de récompenses et assoit Uberto Pasolini comme un producteur au flair certain, capable de marier humour et critique sociale, ce qui deviendra l’un des traits de son propre style lorsqu’il passera à la réalisation.
Nowhere Special : le cinéma de la tendresse absolue
En tant que réalisateur, Uberto Pasolini n’a pas une filmographie très longue, mais elle se distingue par une cohérence thématique rare. Son film Nowhere Special (2020), interprété par James Norton, en est un parfait exemple. Inspirée d’une histoire vraie, l’intrigue suit un père célibataire atteint d’une maladie incurable, qui cherche une famille d’adoption pour son jeune fils avant de mourir.
Le film, d’une émotion contenue mais puissante, aborde un sujet difficile avec une pudeur remarquable. Aucun pathos, pas de musique envahissante, juste une caméra attentive, des silences éloquents et une profonde humanité. Ce type de récit, tout en finesse et en nuance, est la marque d’Uberto Pasolini : il ne cherche pas à démontrer, mais à faire ressentir. À montrer la beauté fragile de ce qui, souvent, reste invisible.
Still Life : la beauté dans l’oubli des autres
Avant Nowhere Special, Uberto Pasolini avait déjà signé Still Life (2013), un film également salué pour sa délicatesse. L’histoire y suit un employé municipal chargé de retrouver les proches de personnes mortes seules. Interprété par Eddie Marsan, le personnage principal évolue dans un univers de solitude, d’archives poussiéreuses et de rites funéraires oubliés. Et pourtant, de cette matière grise et morne, le film tire une forme de poésie urbaine, où la compassion devient une forme de résistance face à l’indifférence du monde.
C’est précisément dans ce type de récits que Uberto Pasolini excelle : il s’attache aux laissés-pour-compte, aux existences modestes, aux rituels de la vie ordinaire. Il y trouve une forme de grandeur tranquille, loin du bruit et de la fureur.
Un regard humaniste dans un monde agité
Dans un cinéma souvent dominé par le clinquant ou le spectaculaire, Uberto Pasolini offre une respiration. Son style repose sur l’épure narrative, un esthétisme discret et une approche documentaire des émotions. Il filme souvent des gestes simples, des routines, des échanges sans effet, mais toujours avec une attention sincère. Il ne cherche pas à embellir le réel, mais à l’écouter.
Ses films interrogent en creux la notion de dignité, la place des invisibles, le rapport au deuil, au soin, à la transmission. Ce sont des œuvres calmes, parfois méditatives, mais jamais déconnectées de la réalité sociale. Elles invitent à ralentir, à observer, à ressentir ce qui souvent nous échappe.
Filmographie
2 sur 2 films