Til Schweiger
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Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 6 films |
Biographie
Til Schweiger, de son nom complet Tilman Valentin Schweiger, est né le 19 décembre 1963 à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne de l’Ouest. Polyvalent, énergique, souvent provocateur, il s’est imposé au fil des décennies comme l’un des visages les plus reconnaissables du cinéma germanophone, tout en se frayant un chemin discret mais régulier du côté d’Hollywood. Acteur, réalisateur, producteur et parfois même scénariste, il incarne une forme de cinéma grand public assumée, volontiers sentimentale, souvent explosive, et toujours très personnelle.
Une ascension marquée par la télé et la comédie
Til Schweiger ne débute pas dans le cinéma, mais à la télévision allemande au début des années 1990. Il devient vite une figure familière grâce à des rôles de jeune homme rebelle et charmeur, dans un style à la fois brut et décontracté. En 1994, Manta, Manta – une comédie à base de bolides, de blousons et de gros clichés sur la jeunesse allemande – le propulse comme icône masculine d’une génération. Le film n’est pas un chef-d’œuvre, mais il rencontre un énorme succès populaire et offre à Schweiger une étiquette qui collera longtemps à sa peau : celle de l’anti-héros viril et un peu grande gueule, mais attachant.
Ce personnage de "beau mec un peu rustre" lui colle aux baskets, mais Til Schweiger ne s’en contente pas. Très vite, il tente de sortir du cadre en diversifiant ses rôles, quitte à prendre des risques artistiques, même si ce n’est pas toujours bien accueilli par la critique.
L’acteur-réalisateur à succès : le tournant de Keinohrhasen
Le vrai tournant dans la carrière de Til Schweiger arrive en 2007 avec Keinohrhasen (Un lapin sans oreille, pour les amateurs de traduction littérale). Il y est à la fois acteur principal, réalisateur, producteur et co-scénariste. Rien que ça. Cette comédie romantique – où il incarne un journaliste people contraint de faire des travaux d’intérêt général dans une crèche – cartonne au box-office allemand. Il remet ça avec Zweiohrküken en 2009, puis enchaîne d’autres succès populaires, toujours dans cette veine de la comédie sentimentale douce-amère, teintée d’un humour parfois un peu lourd, mais sincère.
Sa patte est reconnaissable : une esthétique léchée, des histoires centrées sur les relations humaines, souvent des enfants au cœur du récit, et un soupçon de mélancolie bien calibrée. Certains critiquent la mièvrerie, d’autres saluent une capacité à toucher le grand public sans sombrer dans la caricature. Dans tous les cas, ses films remplissent les salles, et il devient une valeur sûre du cinéma commercial allemand, ce qui n’est pas rien dans un pays où le public est parfois frileux face à sa propre production.
Un Allemand à Hollywood (mais pas trop)
Til Schweiger a aussi tenté sa chance aux États-Unis. Et même si son nom n'y est pas aussi connu qu’en Allemagne, il a tout de même marqué quelques esprits. Il apparaît notamment dans Lara Croft: Tomb Raider – Le berceau de la vie, King Arthur ou encore This Means War. Mais c’est surtout dans Inglourious Basterds (2009) de Quentin Tarantino qu’il marque les spectateurs internationaux. Il y campe Hugo Stiglitz, un soldat allemand brutal recruté par les "Basterds" pour son goût très personnel de la vengeance. Le rôle est court, mais intense – et dans un film où Brad Pitt partage l’affiche avec une demi-douzaine d’acteurs européens, Schweiger tire son épingle du jeu sans forcer.
Cela dit, il ne cherche jamais à tout plaquer pour Hollywood. L’industrie allemande reste son terrain de jeu principal, où il peut diriger, produire et créer en toute liberté. Et surtout, où son public est fidèle.
Til Schweiger, entre controverse et popularité
Derrière le professionnel du divertissement, il y a aussi un personnage public parfois clivant. Til Schweiger ne s’interdit pas les prises de parole dans les médias, parfois sur des sujets politiques ou sociétaux. Cela peut lui valoir quelques vagues de critiques, mais il assume ses opinions – pas toujours avec diplomatie, certes, mais avec constance.
Son franc-parler, sa manière très directe de s’exprimer, son goût assumé pour les sujets qui fâchent, tout cela participe à façonner une image d’homme entier, qui ne cherche pas à se faire aimer à tout prix. Cela ne plaît pas à tout le monde, mais ça colle parfaitement à sa trajectoire : celle d’un acteur-réalisateur qui fait les choses à sa manière, quitte à se prendre des coups.
Filmographie
6 sur 6 films