Terry Notary
- Casting
Détails
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| Filmographie | 15 films |
Biographie
Terry Notary, né le 14 août 1968 à San Rafael, en Californie (États-Unis), est un acteur, cascadeur, chorégraphe du mouvement et ancien gymnaste de haut niveau.
S’il n’est pas toujours crédité en tête d’affiche, son travail est pourtant central dans une multitude de films emblématiques, en particulier dans l’univers du motion capture. À ce titre, Terry Notary est une figure majeure de cette forme d’interprétation physique qui allie performance, technologie et animalité.
Ce nom ne vous dit peut-être rien à première vue, mais si vous avez vu La Planète des singes, Avatar, Kong: Skull Island ou Avengers: Endgame, vous avez vu Terry Notary en action. Ou plus précisément, en mouvement.
Des débuts dans l’acrobatie à la chorégraphie du mouvement
Avant d’envahir les écrans en tant que créature numérique ou humanoïde imposant, Terry Notary a construit sa carrière sur la maîtrise de son propre corps. Diplômé en gymnastique de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), il intègre ensuite le prestigieux Cirque du Soleil, où il développe une expertise rare : celle de raconter des choses sans parler, uniquement à travers le mouvement.
C’est cette compétence très spécifique qui attire l’attention des studios hollywoodiens à la recherche de performers capables d’incarner, de manière crédible, des êtres qui n’existent pas dans la réalité. Et c’est ainsi que Terry Notary entre dans l’industrie du cinéma… non pas comme acteur au sens classique du terme, mais comme créateur de mouvements, capable de “devenir” un singe, un extraterrestre ou une entité cosmique.
Un maître du motion capture au service des plus grandes franchises
Le véritable tournant dans la carrière de Terry Notary intervient avec La Planète des singes : Les Origines (2011). Aux côtés d’Andy Serkis, il participe à redéfinir la manière dont les singes sont représentés à l’écran, en leur donnant une dimension émotionnelle et physique profondément humaine, sans jamais trahir leur nature animale. Il n’est pas juste là pour imiter des gestes : il pense comme ses personnages, il vit dans leur corps, il invente un langage corporel cohérent.
Il travaille ensuite sur The Hobbit, Warcraft, Avengers: Infinity War (dans le rôle de Cull Obsidian, l’un des sbires de Thanos), ou encore Avatar: The Way of Water, où il continue de repousser les limites du jeu sans visage, mais avec une expressivité corporelle saisissante.
Et puis, il y a ce moment inoubliable dans The Square (2017), film primé à Cannes, où Terry Notary, cette fois bien visible à l’écran, incarne un performeur lors d’un dîner mondain... qui pousse son art jusqu’à l’inconfort extrême. Une scène dérangeante, hypnotique, qui résume à elle seule la puissance physique et la précision de son jeu.
Une approche unique de l’interprétation physique
Ce qui distingue Terry Notary, c’est cette capacité à fusionner le corps et l’intention. Pour lui, chaque personnage, aussi fantastique soit-il, repose sur une vérité intérieure. Il parle souvent de “déshumaniser” ses mouvements pour se rapprocher d’un animal, ou au contraire, de “réhumaniser” une créature pour la rendre émotionnellement crédible.
Il entraîne aussi d’autres acteurs à adopter cette approche, en travaillant avec eux sur la posture, le centre de gravité, la respiration, le rythme. Terry Notary ne se contente pas de bouger, il compose. Ses mouvements sont pensés comme une partition chorégraphique, où chaque geste a un sens, un poids, un impact narratif.
L’homme qui donne corps à l’invisible
Dans un cinéma de plus en plus friand de créatures numériques, de mondes alternatifs et d’êtres hybrides, Terry Notary incarne une forme d’excellence artisanale. Il est à la croisée de l’art, du sport et de la technologie. Sans lui, beaucoup de ces personnages n’auraient pas la même présence physique ni la même intensité viscérale.
Il reste pourtant en dehors du star-system hollywoodien. Peu d’interviews, peu de lumière sur lui. Et peut-être que ça lui convient très bien. Après tout, Terry Notary préfère incarner des êtres qui n’existent pas. Mais qu’on n’oublie pas de sitôt.