Stanley Tucci
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Détails
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| Filmographie | 22 films |
Biographie
Né le 11 novembre 1960 à Peekskill, dans l’État de New York (États-Unis), Stanley Tucci est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur américain, fils d’un artiste peintre d’origine italienne. Avec sa voix grave, son crâne rasé emblématique et son œil aussi malicieux que précis, il s’est imposé au fil des décennies comme l’un des seconds rôles les plus raffinés et polyvalents du cinéma américain.
Capable de passer du drame historique à la comédie absurde, du film d’auteur au blockbuster, Stanley Tucci est un acteur caméléon par excellence. Il n’écrase jamais la scène, mais il l’illumine à chaque apparition.
Des débuts discrets à la reconnaissance critique
Après des études à la State University of New York at Purchase, Stanley Tucci débute au théâtre et fait ses premières armes à l’écran à la fin des années 1980. Il enchaîne d’abord les petits rôles dans des films comme Prizzi’s Honor ou The Pelican Brief, avant d’être remarqué dans les années 1990 pour sa capacité à donner corps à des personnages aussi variés qu’inoubliables.
Son véritable tournant artistique vient avec Big Night (1996), film qu’il coécrit, coréalise et dans lequel il tient le rôle principal. Le long-métrage, ode vibrante à la cuisine italienne et aux conflits fraternels, devient un film culte dans les cercles cinéphiles. Cette œuvre posera les bases de son style : raffiné, drôle, élégant, mais jamais prétentieux.
Des rôles marquants : du Diable à l’assiette étoilée
Difficile de résumer la carrière de Stanley Tucci tant elle est riche. Il a joué George Harvey, tueur glaçant dans The Lovely Bones de Peter Jackson, rôle pour lequel il reçoit une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle en 2010. Une performance dérangeante, magnifiquement calibrée, qui montre qu’il peut aller très loin dans l’ambiguïté morale sans jamais forcer le trait.
Il est aussi Nigel, l’assistant implacablement chic de Meryl Streep dans Le Diable s’habille en Prada (2006) — une incarnation parfaite du cynisme élégant, adulée autant par le public que par les amateurs de mode. Là encore, un personnage secondaire qui vole la vedette, avec une finesse comique redoutable.
Parmi ses autres rôles notables : le Dr. Abraham Erskine dans Captain America: The First Avenger, Caesar Flickerman, le maître de cérémonie exubérant dans Hunger Games, ou encore Paul Child, mari tendre et féministe de Julia Child dans Julie & Julia, face à Meryl Streep (encore elle).
Il joue aussi dans des films plus intimistes ou expérimentaux comme Margin Call, Spotlight ou Supernova, dans lequel il incarne un homme confronté à la maladie dégénérative dans une relation de longue date. Ce dernier rôle, tout en pudeur et vulnérabilité, confirme son talent pour l’émotion contenue et la profondeur silencieuse.
Un acteur-réalisateur, mais aussi un épicurien assumé
Au-delà de son travail d’acteur, Stanley Tucci est aussi réalisateur (The Impostors, Joe Gould’s Secret) et scénariste. Il aime les projets qui lui permettent de concilier art, famille et gastronomie. D’ailleurs, chez les Tucci, la cuisine est presque une seconde religion. L’acteur a publié plusieurs livres de recettes, animé une série documentaire culinaire à succès (Stanley Tucci: Searching for Italy) et n’a jamais caché sa passion pour la bonne chère — avec une préférence assumée pour les pâtes parfaitement al dente.
Avec son ton mi-sérieux mi-gourmet, il est devenu au fil du temps une véritable référence culturelle, autant dans les cercles cinéphiles que chez les amateurs de cuisine italienne authentique. Un acteur capable de parler de sauce tomate avec autant de passion que d’un texte de Shakespeare.
Stanley Tucci : l’art de faire beaucoup avec peu
L’une des grandes forces de Stanley Tucci, c’est sa capacité à tout jouer sans jamais en faire trop. Il n’a pas besoin de hurler, de s’agiter ou de déployer des effets spectaculaires pour imposer sa présence. Un regard, un ton de voix, un haussement de sourcil suffisent à faire exister un personnage. Il peut être drôle sans être lourd, tragique sans pathos, séduisant sans esbroufe.
Il fait partie de cette génération d’acteurs qui subliment les seconds rôles, jusqu’à parfois les rendre plus mémorables que les têtes d’affiche. Une forme d’élégance rare, qui consiste à servir le film plutôt que soi-même, sans jamais se faire oublier.