Sigourney Weaver

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Détails

Âge
Nationalité
Filmographie 22 films
Récompenses 9 nominations et 3 victoires

Biographie

Née le 8 octobre 1949 à New York (États-Unis), Susan Alexandra Weaver, dite Sigourney Weaver, est une actrice américaine à la carrière exceptionnelle, marquée par une polyvalence rare, un charisme imposant et une présence intellectuelle qui ont redéfini les rôles féminins au cinéma, en particulier dans les genres historiquement dominés par les hommes. De Alien à Avatar, en passant par Gorilles dans la brume ou Working Girl, elle n’a jamais cessé de surprendre — et de rester à contre-courant sans en faire un étendard.

Une héritière de la culture média… avec un regard critique

Fille de Sylvester Weaver, pionnier de la télévision américaine et ancien président de NBC, et d’Elizabeth Inglis, actrice britannique, Sigourney Weaver grandit dans un environnement culturel stimulant mais exigeant. Très tôt, elle s’intéresse au théâtre et à la littérature. Elle étudie d’abord à Stanford, puis se forme à la Yale School of Drama, aux côtés de futurs grands noms comme Meryl Streep.

Elle adopte le prénom Sigourney d’après un personnage de Gatsby le Magnifique, déjà signe d’un goût certain pour les figures littéraires marginales. Dès ses débuts, elle refuse d’être cantonnée aux rôles décoratifs : elle veut du texte, du sens, du caractère. Et elle ne tarde pas à en imposer.

Alien : naissance d’une héroïne iconique

En 1979, Ridley Scott la choisit pour incarner Ellen Ripley dans Alien, le huitième passager. Ce rôle, prévu à l’origine pour un homme, devient entre ses mains un symbole révolutionnaire : une femme forte, rationnelle, autonome, qui survit là où tous les autres échouent. Pas de cris hystériques, pas de besoin d’être sauvée. Juste du sang-froid, de l’instinct de survie et une intelligence tranchante.

Le succès du film propulse Sigourney Weaver au rang de star internationale, mais surtout d’icône féminine dans un genre jusque-là très masculinisé. Elle reprendra le rôle de Ripley à plusieurs reprises : dans Aliens (1986) de James Cameron, Alien³ (1992) de David Fincher, et Alien: Resurrection (1997) de Jean-Pierre Jeunet. Chaque opus explore une facette différente du personnage, mais c’est toujours le regard et la voix de Weaver qui donnent sa force à la saga.

Avec Aliens, elle devient d’ailleurs la première actrice nommée à l’Oscar de la meilleure actrice pour un film de science-fiction. Un événement à l’époque.

Une carrière entre cinéma de genre et films d’auteur

Si Ripley l’a rendue célèbre, Sigourney Weaver ne se laisse jamais réduire à ce rôle. Dans les années 80 et 90, elle multiplie les registres : elle incarne Dian Fossey dans Gorilles dans la brume (1988), rôle engagé et physique, qui lui vaut une nomination à l’Oscar. Elle montre sa finesse comique dans Working Girl la même année (autre nomination), puis dans Galaxy Quest (1999), pastiche hilarant de Star Trek.

Elle alterne sans complexe les films à grand budget (Ghostbusters, Avatar, Paul, Chappie) et les projets plus confidentiels, comme The Ice Storm d’Ang Lee, où elle incarne une femme mariée perdue dans la torpeur des années 70. Elle joue également au théâtre, prête sa voix à des documentaires et films d’animation, et s’essaie au registre fantastique, dramatique, voire expérimental.

Sa force ? Ne jamais surjouer. Toujours incarner. Même dans les rôles les plus invraisemblables, elle amène une forme de crédibilité presque documentaire, qui ancre ses personnages dans le réel, aussi éloigné soient-ils de notre quotidien.

Avatar, The Cabin in the Woods et la suite d’une carrière toujours active

En 2009, elle retrouve James Cameron dans Avatar, l’un des plus grands succès commerciaux de l’histoire du cinéma. Elle y joue la Dr Grace Augustine, scientifique humaine désabusée, personnage moralement complexe et écologiquement engagé — à l’image de la comédienne elle-même. Elle revient dans Avatar: The Way of Water dans un rôle inattendu, prouvant une fois de plus sa souplesse artistique, même dans les univers les plus technologiques.

Entre-temps, elle apparaît dans des productions plus audacieuses ou méta, comme The Cabin in the Woods, où elle joue un rôle de “grande manipulatrice” dans une satire brillante des codes du cinéma d’horreur. Encore une fois, elle inspire la peur, le respect et le sourire, sans forcer le trait.

Sigourney Weaver : une femme d’intelligence, d’humour et de discrétion

Féministe sans slogan, engagée mais mesurée, Sigourney Weaver n’a jamais cherché la lumière pour elle-même. Elle n’a pas construit sa carrière sur des provocations ou des coups de pub, mais sur une cohérence artistique rare, et un niveau d’exigence constant. Elle ne joue jamais un rôle pour “se montrer”, mais pour “dire quelque chose”.

Elle est l'une des rares actrices à avoir autant marqué la science-fiction que le drame psychologique, la comédie ou l’animation. Une carrière qui traverse les genres, les décennies, les styles, et qui refuse obstinément toute case.

Filmographie

22 sur 22 films

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