Seth Rogen
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Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 26 films |
Canada
Biographie
Seth Rogen, né le 15 avril 1982 à Vancouver, au Canada, s’est imposé comme l’un des visages incontournables de la comédie américaine des années 2000 et 2010. Acteur, scénariste, réalisateur, producteur et, parfois, voix de personnage animé, Seth Rogen incarne une forme d’humour décontracté, souvent potache, mais pas dénué d’intelligence.
Derrière sa barbe emblématique et son rire reconnaissable entre mille se cache un professionnel redoutablement efficace, qui a su transformer ses obsessions adolescentes en une machine à succès bien huilée. Il commence très jeune à écrire et jouer, notamment dans des clubs de stand-up à Vancouver. Très vite, son talent pour la comédie saute aux yeux, et il est repéré à seulement 16 ans par Judd Apatow, qui l’invite à Los Angeles pour participer à la série Freaks and Geeks. Ce sera le point de départ d’une longue collaboration et d’une carrière marquée par une fidélité à son cercle d’amis et de créateurs.
De Freaks and Geeks à 40 ans, toujours puceau : l’ascension de Seth Rogen
L’aventure Seth Rogen commence réellement avec Freaks and Geeks (1999), série devenue culte malgré son annulation rapide. Il y interprète un adolescent introverti, un peu maladroit, mais profondément humain — un archétype qu’il déclinera ensuite sous différentes formes dans plusieurs de ses films. Même si la série ne dure qu’une saison, elle propulse toute une génération d’acteurs (James Franco, Jason Segel, Linda Cardellini) et tisse les premiers liens d’un univers comique cohérent.
Après un passage en tant que scénariste sur Da Ali G Show de Sacha Baron Cohen, Seth Rogen retrouve Judd Apatow au cinéma, d’abord comme acteur secondaire dans 40 ans, toujours puceau (2005), puis en tant que co-scénariste de En cloque, mode d’emploi (2007), où il tient également le rôle principal. Ce film lance définitivement sa carrière grand public. Il incarne avec brio le mec sympa, un peu dépassé par la vie adulte, mais attachant et sincère.
À partir de là, Seth Rogen enchaîne les succès et devient l’un des visages du "nouvel humour américain", un peu grossier mais toujours ancré dans des personnages crédibles. SuperGrave (Superbad, 2007), qu’il coécrit avec son ami d’enfance Evan Goldberg, devient instantanément un classique de la comédie adolescente, dans la lignée de American Pie, mais avec une touche plus sensible.
Un humour potache, mais pas que : la touche Seth Rogen
Le style Seth Rogen, c’est d’abord un humour frontal, souvent centré sur la consommation de cannabis, les galères de la vie quotidienne, l’amitié masculine, et les angoisses existentielles des jeunes adultes qui refusent de grandir trop vite. Mais sous la couche de blagues sur la drogue ou la sexualité se cache souvent une vraie tendresse pour ses personnages, et une réflexion sur des thématiques plus profondes, comme l’acceptation de soi, la peur de la responsabilité, ou les transformations de l’amitié avec le temps.
En tandem avec Evan Goldberg, Seth Rogen coécrit et réalise Délire Express (Pineapple Express, 2008), une comédie d’action complètement déjantée, puis C’est la fin (This Is the End, 2013), dans laquelle il joue son propre rôle aux côtés de James Franco, Jonah Hill et d’autres habitués de son cercle. Le film, post-apocalyptique et absurde, pousse à l’extrême leur sens de l’autodérision, tout en s’offrant quelques piques sur le star-system hollywoodien.
Mais Seth Rogen, c’est aussi un entrepreneur : il cofonde plusieurs sociétés de production, dont Point Grey Pictures, qui participe à la production de films et séries bien au-delà du registre comique, avec des projets plus inattendus comme The Boys ou Invincible.
Un touche-à-tout qui assume ses obsessions
En plus d’être scénariste et acteur, Seth Rogen prête régulièrement sa voix à des personnages animés, notamment dans Sausage Party (2016), une farce alimentaire délirante, ou plus récemment dans Teenage Mutant Ninja Turtles: Mutant Mayhem (2023), qu’il produit et coécrit. Il y combine une esthétique pop très marquée et un vrai sens du rythme narratif, confirmant qu’il ne se contente plus d’apparaître devant la caméra.
Il n’hésite pas non plus à sortir de sa zone de confort. Dans Steve Jobs (2015), réalisé par Danny Boyle, il incarne Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, dans un registre plus dramatique. Et si certains critiques doutaient de ses capacités à porter un rôle plus sérieux, sa performance a su les faire mentir, sans pour autant lui faire abandonner la comédie.
Une image publique singulière et sans filtre
Seth Rogen cultive une image publique à mi-chemin entre le type normal et le comique invétéré. Très actif sur les réseaux sociaux, il se montre aussi engagé sur plusieurs fronts, notamment pour la légalisation du cannabis (évidemment), la recherche contre la maladie d’Alzheimer — dont sa mère-in-law est atteinte — ou encore les droits civiques. Il parle souvent sans langue de bois, que ce soit dans ses interviews ou dans ses écrits, et assume une transparence qui détonne à Hollywood.
Avec le temps, il s’est forgé une place unique dans l’industrie du cinéma : celle de l’outsider devenu incontournable. Ni star lisse, ni comique provocateur à tout prix, Seth Rogen est un créatif complet qui a su imposer sa voix, dans tous les sens du terme.
Sans jamais se prendre trop au sérieux, Seth Rogen est devenu l’un des architectes du rire contemporain, en façonnant un univers reconnaissable, drôle, souvent absurde, mais toujours très humain.
Filmographie
26 sur 26 films
