Scott Derrickson

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Filmographie 10 films

Biographie

Scott Derrickson est né le 16 juillet 1966 à Denver, dans le Colorado (États-Unis). Réalisateur, scénariste et producteur américain, il s’est imposé au fil des années comme une figure singulière du cinéma d’horreur moderne, avant de faire un détour remarqué par le monde des super-héros avec Doctor Strange.

À mi-chemin entre le fantastique, la spiritualité et le macabre, Scott Derrickson développe un style visuel fort, souvent habité par des questions morales, religieuses ou métaphysiques. Et malgré son passage par Marvel, il n’a jamais renoncé à ce qui fait l’essence de son cinéma : le surnaturel sombre et les zones grises de la foi.

Des débuts sous le signe de l’horreur et de la foi

Diplômé de la Biola University (université chrétienne) puis de l’USC School of Cinematic Arts, Scott Derrickson a très tôt montré un goût prononcé pour les questions spirituelles, sans jamais tomber dans le prosélytisme. Ce mélange de religion et de fantastique devient sa marque de fabrique.

Il se fait remarquer en coécrivant Urban Legend 2 (2000), puis surtout avec L’Exorcisme d’Emily Rose (2005), film inspiré d’une histoire vraie mêlant procès judiciaire, possession démoniaque et réflexion théologique. Le film rencontre un succès critique et commercial, et installe Derrickson comme un réalisateur d’horreur à part, capable de traiter le surnaturel avec sérieux et sobriété.

Sinister et Délivre-nous du mal : l’horreur selon Scott Derrickson

En 2012, il réalise Sinister, avec Ethan Hawke, un thriller surnaturel sombre et visuellement marquant. Tourné avec un budget modeste, le film cartonne au box-office, grâce à une ambiance pesante et des séquences de vidéos domestiques particulièrement dérangeantes. Sinister est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs films d’horreur de la décennie 2010.

Deux ans plus tard, il poursuit dans la même veine avec Délivre-nous du mal (Deliver Us from Evil, 2014), un polar occulte inspiré des écrits d’un ancien policier de New York. Moins bien accueilli, le film reste fidèle à l’univers du réalisateur : un monde où le mal n’est jamais purement symbolique, mais bien réel — et souvent indétectable à l’œil nu.

Doctor Strange : l’incursion mystique dans le Marvel Cinematic Universe

En 2016, Scott Derrickson est choisi par Marvel Studios pour mettre en scène Doctor Strange, film consacré au super-héros mystique de l’univers Marvel, incarné par Benedict Cumberbatch. Sur le papier, c’est un choix audacieux : un réalisateur issu de l’horreur pour diriger un blockbuster à 165 millions de dollars.

Mais le résultat est là. Doctor Strange séduit par son esthétique psychédélique, ses effets visuels vertigineux, et son approche plus ésotérique de l’univers Marvel. C’est un succès mondial, qui rapporte plus de 670 millions de dollars et propulse Derrickson au rang de réalisateur bankable. Il participe activement au développement de la suite, Doctor Strange in the Multiverse of Madness… mais tout ne se passe pas comme prévu.

Une séparation avec Marvel et un retour aux sources

En janvier 2020, Scott Derrickson quitte la réalisation de la suite de Doctor Strange pour cause de « divergences créatives » avec Marvel. Une version officielle très polie, qui masque probablement des désaccords artistiques profonds. Il reste tout de même crédité comme producteur exécutif sur le film, qui sera finalement repris par Sam Raimi.

Libre de ses mouvements, il revient à ses premières amours avec The Black Phone (2021), adaptation d’une nouvelle de Joe Hill (fils de Stephen King). Le film, à nouveau porté par Ethan Hawke (dans un contre-emploi glaçant), connaît un très bon accueil critique et public, confirmant que l’horreur reste son terrain de jeu privilégié.

Scott Derrickson : un réalisateur d’horreur pas comme les autres

Ce qui distingue Scott Derrickson des autres réalisateurs d’horreur contemporains, c’est sans doute sa capacité à mêler le genre au spirituel. Chez lui, les démons ne sont pas que des entités de cinéma, ils symbolisent souvent une lutte intérieure, morale ou existentielle. Sa foi personnelle, bien que discrète, irrigue ses scénarios, sans jamais imposer une vision manichéenne.

Son style visuel est marqué par des contrastes forts, un usage intelligent du son et de la lumière, et un goût pour les ambiances malsaines plutôt que les effets gore. Même dans ses films plus commerciaux, il garde cette volonté de confronter ses personnages à l’invisible et à l’incompréhensible, que ce soit une entité démoniaque, une faille dimensionnelle… ou la peur elle-même.

Filmographie

10 sur 10 films

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