Robert Prosky
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Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 7 films |
États-Unis
Biographie
Robert Józef Prosky, né le 13 décembre 1930 à Philadelphie (Pennsylvanie, États-Unis) et mort le 8 décembre 2008 à Washington D.C., est un acteur américain connu pour ses rôles de patriarches bienveillants, de figures d’autorité ou de mentors discrets. Avec son regard franc, sa voix grave et sa bonhomie naturelle, Robert Prosky a marqué le cinéma et la télévision des années 1980 et 1990, même sans jamais occuper la place d’une grande star hollywoodienne.
Sa carrière, entamée tardivement au cinéma après un long passage sur les planches, illustre la trajectoire d’un comédien solide et polyvalent, capable d’apporter de la profondeur à des personnages secondaires souvent cruciaux.
Des débuts au théâtre, socle d’un jeu d’acteur authentique
Avant de faire ses débuts au cinéma, Robert Prosky est avant tout un homme de théâtre. Pendant plus de 30 ans, il est une figure importante du Arena Stage Theater à Washington D.C., où il interprète des dizaines de rôles, allant des classiques de Shakespeare aux pièces contemporaines. Cette expérience scénique façonne son style de jeu, mêlant naturel, sens du timing et grande précision dans l’émotion.
Prosky n’apparaît à l’écran qu’à plus de 50 ans, prouvant que la carrière d’un acteur peut commencer bien après la jeunesse. C’est en 1981 qu’il décroche son premier rôle notable dans le film Thief de Michael Mann, où il incarne un receleur au ton paternel mais implacable. Un personnage marquant qui donne immédiatement le ton de ce que sera sa filmographie.
Des rôles secondaires mais mémorables au cinéma
Les années 80 et 90 voient Robert Prosky enchaîner des rôles marquants, souvent dans des films cultes. On le retrouve dans Christine (1983) de John Carpenter, où il campe le garagiste affable qui devient, malgré lui, complice d’une voiture maléfique. En 1987, il incarne l’un des grands moments comiques de Broadcast News, et en 1991, il se fait remarquer comme le gentil homme d’entretien du film Hook de Steven Spielberg.
Un de ses rôles les plus populaires reste celui de Jonathan Lundy, le patron de Robin Williams dans Mrs. Doubtfire (1993), où sa bienveillance naturelle s’accorde parfaitement à l’humour du film. Il prête également sa stature à des films comme Dead Man Walking (1995), Gremlins 2: The New Batch (1990), Last Action Hero (1993), ou encore The Chamber (1996).
Un visage familier sur le petit écran
À la télévision, Robert Prosky reste notamment célèbre pour son rôle de Sgt. Stan Jablonski dans la série Hill Street Blues, où il succède à Michael Conrad. Sa phrase culte “Let’s be careful out there” devient rapidement une marque de fabrique. Il multiplie aussi les apparitions dans des téléfilms, des séries comme The Practice, Veronica’s Closet, et des mini-séries historiques.
Son apparence de "grand-père bienveillant" ou de chef d’équipe rassurant le rend très demandé pour des rôles qui nécessitent chaleur humaine et autorité sans rigidité.
Un homme discret mais respecté
Hors caméra, Robert Prosky reste fidèle à ses racines théâtrales. Il participe à de nombreux projets scéniques même après son succès à Hollywood. Marié et père de trois enfants (dont deux sont également acteurs), il a toujours privilégié la discrétion et une vie familiale stable, loin des scandales.
Il meurt en décembre 2008, à cinq jours de son 78e anniversaire, des suites de complications cardiaques. Le monde du cinéma et du théâtre lui rend hommage comme à un acteur de composition d’une rare authenticité, capable de donner une âme à des personnages qui auraient pu rester fades.
Robert Prosky, le “second rôle” qui change tout
Ce qui fait la force de Robert Prosky, c’est cette capacité à rendre crédible et humain n’importe quel rôle, qu’il soit sérieux, comique ou ambigu. On se souvient rarement de lui comme tête d’affiche, mais presque toujours comme le personnage qui rend une scène plus vivante.
Il fait partie de ces acteurs qui ne volent jamais la vedette, mais qui transforment l’ambiance d’un film par leur seule présence. Dans un paysage hollywoodien parfois obsédé par la jeunesse et la célébrité, Robert Prosky restera un symbole de maturité et de talent pur, un acteur au service des histoires plus qu’au service de son ego.
Filmographie
