Robert Pattinson

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Filmographie 13 films

Biographie

Né le 13 mai 1986 à Londres (Angleterre), Robert Douglas Thomas Pattinson, plus connu sous le nom de Robert Pattinson, est un acteur britannique qui a opéré l’une des métamorphoses les plus habiles de sa génération. Révélé au monde entier comme le ténébreux vampire Edward Cullen dans Twilight, il aurait pu rester enfermé dans ce rôle éternellement scintillant. Au lieu de ça, il a pris la tangente vers un cinéma d’auteur rugueux, exigeant, souvent radical, pour devenir l’un des acteurs les plus singuliers et respectés de sa génération.

Et non, ce n’est pas qu’une question de mâchoire ciselée et de regard brumeux.

Des débuts magiques… littéralement

C’est en 2005 que Robert Pattinson fait sa première apparition marquante sur grand écran, dans Harry Potter et la Coupe de feu, où il incarne Cedric Diggory, élève modèle de Poudlard et rival sportif de Harry. Beau, noble, tragique : il entre dans la culture populaire par la grande porte. Mais c’est en 2008, avec Twilight, adaptation de la saga de Stephenie Meyer, qu’il devient un phénomène mondial.

Dans le rôle d’Edward Cullen, vampire mélancolique, romantique, un peu passif-agressif, il fait chavirer des millions de cœurs adolescents. Et aussi, disons-le, de nombreuses critiques — parfois sévères — sur son jeu « glacial ». Mais derrière cette façade, Pattinson prend déjà ses distances. Il ironise sur la franchise, se moque de son propre personnage en interview, et commence à poser les jalons d’un virage artistique.

Une fuite calculée vers le cinéma indépendant

Dès la fin de la saga Twilight, Robert Pattinson fait un choix que peu d’acteurs « de franchise » osent : il fuit les blockbusters pour se plonger dans un cinéma plus risqué, plus obscur, souvent plus européen. Il collabore avec David Cronenberg dans Cosmopolis (2012), adaptation ultra-stylisée de Don DeLillo, où il incarne un golden boy confiné dans sa limousine, confronté à l’absurde et au vide.

S’ensuivent d’autres projets exigeants : The Rover (2014), The Childhood of a Leader (2015), Good Time (2017) des frères Safdie, où il livre une performance physique, nerveuse, hallucinée. Ce rôle en particulier marque un tournant : il ne joue plus sur son image, il la détruit volontairement. Il devient caméléon, acteur de la tension, de l’instabilité, de la décomposition morale.

Et le plus impressionnant : il est bon, très bon. Les critiques changent de ton. Robert Pattinson n’est plus le vampire à mèche tombante, mais un comédien de première ligne, prêt à prendre des risques.

The Lighthouse et la confirmation du talent brut

En 2019, Robert Pattinson s’enferme dans un phare avec Willem Dafoe dans The Lighthouse de Robert Eggers, film expressionniste, en noir et blanc, presque entièrement porté par le duo. Il y joue un gardien de phare harcelé par la solitude, la folie, les mouettes et quelques hallucinations mythologiques.

Son jeu y est brutal, intense, imprévisible, à mille lieues de tout ce que le public mainstream a pu connaître de lui. On parle de possession, de transe, d’un acteur qui s’abandonne à son rôle sans filtre — et sans miroir.

Un Batman torturé et minimaliste

En 2022, Robert Pattinson endosse le costume de Bruce Wayne / Batman dans The Batman, réalisé par Matt Reeves. Nouveau costume, nouveau ton : ici, le justicier de Gotham est un solitaire hanté, introverti, presque autiste émotionnellement. Loin des interprétations flamboyantes à la Christian Bale ou exubérantes à la Michael Keaton, Pattinson propose un Batman gothique, névrosé, profondément humain, qui divise mais fascine.

Il s’impose ainsi comme un Batman d’auteur dans un blockbuster, prouvant qu’on peut encore réinventer un héros archi-connu sans le transformer en produit dérivé sur pattes.

Entre auteurs radicaux et grandes fresques

Robert Pattinson continue d’alterner entre projets exigeants et films à gros budget intelligents. Il travaille avec Claire Denis dans High Life (2018), film de science-fiction sensuel et claustrophobe. Il tourne pour Christopher Nolan dans Tenet (2020), où il incarne un espion élégant dans un film qui fonctionne à l’envers (au propre comme au figuré).

Ses futurs projets incluent des collaborations avec des cinéastes comme Bong Joon-ho (Mickey 17), preuve que les plus grands réalisateurs contemporains voient en lui un acteur malléable, impliqué, et toujours surprenant.

Un acteur plus cérébral qu’on ne l’imagine

Loin du glamour qu’on lui prête encore, Robert Pattinson cultive une image de personnalité décalée, voire un peu absurde. Il adore détourner ses propres interviews, parle de ses troubles alimentaires passés, de ses choix artistiques impulsifs, de son mépris des standards hollywoodiens. Il refuse les facilités, s’amuse à brouiller les pistes, à ne jamais se laisser résumer.

Il est aussi producteur, impliqué dans les scénarios qu’il choisit, attentif à la mise en scène, à l’image, au sous-texte. Bref, un acteur complet, qui a décidé de ne jamais être là où on l’attend.

Robert Pattinson, c’est l’anti-icône devenue icône à force de déconstruire sa propre image. Il aurait pu rester éternellement coincé dans la postérité de Twilight — il a choisi de prendre des risques, de plaire moins, mais de jouer mieux.

Aujourd’hui, il est devenu le visage du cinéma de genre intelligent, du blockbuster noir, du drame tendu. Un acteur qui, sans renier son passé, construit un futur à sa manière : imprévisible, singulier et résolument artistique.

Filmographie

13 sur 13 films

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