Robert Mark Kamen
- Écriture
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 18 films |
États-Unis
Biographie
Robert Mark Kamen, né le 9 octobre 1947 à New York (États-Unis), est un scénariste, producteur et consultant hollywoodien surtout connu pour être l’un des esprits créatifs derrière plusieurs franchises iconiques du cinéma populaire, notamment Karaté Kid, Taken et Le Transporteur. Peu présent sous les projecteurs, Robert Mark Kamen a pourtant contribué à façonner plusieurs générations de films d’action, en mariant efficacement narration classique, tension dramatique et efficacité visuelle.
Une entrée en écriture guidée par le vécu
Titulaire d’un doctorat en littérature, Robert Mark Kamen n’a pas eu un parcours classique à Hollywood. Il découvre l’écriture scénaristique après un événement marquant de son adolescence : une agression subie à l’âge de 17 ans, qui l’amène à s'intéresser aux arts martiaux pour se défendre. Ce traumatisme personnel servira de base à l’écriture de Karaté Kid (1984), un projet qu’il développe avec le producteur Jerry Weintraub, librement inspiré de sa propre histoire… légèrement hollywoodisée, bien entendu.
Ce film marque ses débuts dans l’industrie et devient un phénomène culturel mondial, ouvrant la voie à une série de suites et à une longévité inattendue, encore visible aujourd’hui dans la série Cobra Kai.
Le goût des franchises et des héros à contre-courant
Robert Mark Kamen a le chic pour imaginer des personnages ordinaires propulsés dans des situations extraordinaires, qu’ils affrontent non pas par surpuissance, mais par instinct, discipline et ruse. Ce n’est donc pas un hasard s’il co-écrit Taken (2008) aux côtés de Luc Besson, qui marquera un tournant dans la carrière de Liam Neeson et redéfinira le thriller d’action familial, avec son fameux “I will find you and I will kill you” devenu un mème instantané.
Avec Besson, Kamen entame une collaboration fructueuse sur plusieurs films d’action au style nerveux et international, comme Le Transporteur (avec Jason Statham) ou encore Colombiana et From Paris with Love. Il développe une écriture directe, sans fioriture, mais toujours centrée sur l’efficacité narrative. Ce n’est pas du Shakespeare, et ça n’essaie jamais de l’être : le but est que ça file droit, que ça claque, et que ça reste en tête.
Un scénariste plus qu’un auteur, et il l’assume
Contrairement à d’autres figures du scénario hollywoodien, Robert Mark Kamen n’a jamais revendiqué un statut d’auteur, au sens noble du terme. Il se définit comme un "plombier du scénario", capable de prendre un concept, de le clarifier, de lui donner de l’élan, et de le rendre apte à fonctionner en salle ou à la télévision. Il préfère l’efficacité commerciale à l’ambition arty, et c’est précisément ce qui lui a permis de s’inscrire durablement dans le paysage du cinéma populaire, sans jamais être à la une.
En coulisse, il est aussi très apprécié pour son esprit pragmatique, son sens du dialogue et sa capacité à collaborer avec des réalisateurs très différents, de John G. Avildsen à Olivier Megaton.
Un vigneron scénariste : la double vie de Kamen
Et comme un bon twist de troisième acte, la vie de Robert Mark Kamen ne se résume pas aux studios. Depuis les années 90, il cultive une passion tout aussi sérieuse pour le vin. Il possède un domaine viticole en Californie, dans la Sonoma Valley, où il produit des crus salués par les amateurs. Il décrit d’ailleurs son activité viticole comme complémentaire à l’écriture : un travail lent, méticuleux, et ancré dans le temps long… contrairement aux exigences frénétiques des productions hollywoodiennes.
Un nom en retrait, mais un impact durable
Aujourd’hui encore, Robert Mark Kamen continue de participer à des projets, souvent dans l’ombre, en tant que consultant ou script doctor. Et même si son nom n’est pas toujours affiché en lettres capitales, son influence sur le cinéma d’action contemporain est incontestable. Des ados inspirés par Karaté Kid aux amateurs de thrillers efficaces à la Taken, il a touché un large public, sans jamais prétendre révolutionner l’art — juste raconter des histoires qui se tiennent, qui accrochent… et qui font mouche.
Une discrétion qui, dans une industrie souvent saturée d’ego, finit presque par devenir un style à part entière.
Filmographie
