Richard Kelly
- Réalisation
- Production
- Écriture
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 5 films |
États-Unis
Biographie
Richard Kelly est né le 28 mars 1975 à Newport News, en Virginie (États-Unis). Scénariste, réalisateur et producteur, il reste principalement connu pour un film aussi mystérieux que culte : Donnie Darko. Encensé par une partie de la critique, adoré par les amateurs de cinéma d’auteur et étudié dans de nombreuses écoles de cinéma, ce long-métrage a immédiatement propulsé Richard Kelly au rang d’auteur à suivre. Et puis… plus grand-chose.
Son parcours atypique, entre promesses fulgurantes et disparitions prolongées, continue de fasciner. Un peu comme si Donnie Darko avait aussi absorbé sa propre carrière dans un vortex spatio-temporel.
Les débuts de Richard Kelly : de l’école de cinéma à la révélation Donnie Darko
Diplômé de la University of Southern California (USC), l’une des écoles de cinéma les plus prestigieuses des États-Unis, Richard Kelly écrit et réalise Donnie Darko en 2001, alors qu’il n’a pas encore 27 ans. Tourné avec un petit budget, le film réunit un casting étonnant (Jake Gyllenhaal, Drew Barrymore, Patrick Swayze) et propose un mélange unique de science-fiction, de drame adolescent et de questionnements métaphysiques.
Le film ne rencontre pas un grand succès lors de sa sortie en salles, freinée notamment par les échos post-11 septembre qui rendent ses thèmes (accidents d’avion, paranoïa, fin du monde) difficiles à promouvoir. Mais grâce au bouche-à-oreille, aux festivals, puis au marché du DVD, Donnie Darko devient progressivement un film culte, analysé, débattu, souvent incompris, mais toujours fascinant.
Richard Kelly entre alors dans la catégorie rare des auteurs dont le premier film crée une attente presque démesurée pour la suite.
Southland Tales : ambition folle, réception glaciale
En 2006, cinq ans après Donnie Darko, Richard Kelly présente à Cannes Southland Tales, une fresque dystopique et expérimentale de plus de deux heures trente mêlant politique, fin du monde, amnésie, porno, guerre et… Dwayne Johnson. Le film est mal accueilli lors de sa première projection, jugé confus, prétentieux, trop ambitieux pour son propre bien.
Il en existe une version plus courte, retravaillée pour la sortie en salles, mais le mal est fait. Le film est un échec critique et commercial, même si, avec le temps (et comme souvent avec Kelly), certains y voient un ovni audacieux, en avance sur son époque.
The Box : troisième film, troisième réception tiède
En 2009, Richard Kelly revient avec The Box, adaptation d'une nouvelle de Richard Matheson. Avec un casting solide (Cameron Diaz, James Marsden, Frank Langella) et un concept intrigant — un couple reçoit une boîte avec un bouton : s’ils appuient, ils gagnent de l’argent… mais quelqu’un meurt quelque part —, le film semble plus accessible.
Mais une fois encore, le traitement très personnel de Kelly déroute, entre thriller psychologique, science-fiction métaphysique et digressions quasi ésotériques. Résultat : The Box est reçu de façon mitigée, et sa carrière en salle s’avère très modeste.
Et après ? Le silence (quasi) total de Richard Kelly
Depuis The Box, Richard Kelly n’a plus réalisé de long-métrage. Ce qui alimente une véritable légende autour de lui : pourquoi ce réalisateur si prometteur, salué pour son originalité, ne tourne-t-il plus ? Plusieurs projets ont été évoqués : un thriller post-apocalyptique, une suite spirituelle à Donnie Darko, un film sur Rod Serling (créateur de La Quatrième Dimension), ou encore des séries.
Mais à ce jour, aucun de ces projets ne s’est concrétisé, du moins publiquement. Il continue d’écrire, de collaborer en coulisses, de donner des interviews occasionnelles… mais l’homme est aussi insaisissable que les récits qu’il a imaginés.
Richard Kelly : un auteur culte à la croisée des chemins
Le nom de Richard Kelly reste aujourd’hui associé à un certain cinéma d’auteur américain des années 2000 : exigeant, imparfait, parfois déroutant, mais profondément personnel. Il incarne cette génération de cinéastes qui, après un coup d’éclat, ont eu du mal à retrouver un espace pour s’exprimer dans un système hollywoodien de plus en plus dominé par les franchises et les formules testées.
Et pourtant, Donnie Darko continue d’être projeté, cité, analysé. Southland Tales revient régulièrement dans les débats sur les films visionnaires. Richard Kelly, malgré sa discrétion, n’a jamais cessé d’exister dans l’esprit des cinéphiles, comme une énigme non résolue, une ligne temporelle en attente de déblocage.
Alors, est-ce qu’on reverra un jour un nouveau film de Richard Kelly ? Rien n’est sûr. Mais dans son univers, même les choses qui semblent mortes depuis longtemps peuvent revenir, souvent… au moment le plus inattendu.
Filmographie
5 sur 5 films
