Ray Romano
- Casting
Détails
| Autre nom | Raymond Albert Romano |
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Nationalité |
| Filmographie | 7 films |
Biographie
Ray Romano, de son nom complet Raymond Albert Romano, est né le 21 décembre 1957 à Queens, dans l’État de New York, aux États-Unis. Issu d’une famille italo-américaine modeste, il grandit dans un environnement très new-yorkais, fait de sarcasmes bienveillants, de repas familiaux bruyants, et d’une bonne dose d’autodérision. Un terreau idéal pour un futur humoriste, même s’il ne s’y lance sérieusement qu’à l’âge adulte. Avec sa voix nasale reconnaissable entre mille et son humour gentiment râleur, Ray Romano s’est d’abord fait connaître à la télévision, avant de devenir un acteur de caractère étonnamment subtil, capable de jouer sur tous les registres, de la comédie familiale au drame indépendant.
Everybody Loves Raymond : le succès d’un anti-héros domestique
C’est avec la sitcom Everybody Loves Raymond (1996–2005) que Ray Romano entre dans le cœur du public américain. Il y joue Ray Barone, journaliste sportif marié, père de famille un peu dépassé, coincé entre sa femme pragmatique, ses enfants bruyants et ses parents envahissants. Le personnage est inspiré de sa propre vie, et la série, qu’il coécrit, repose sur un humour d’observation très ancré dans le quotidien, loin des effets de manche habituels de la comédie télévisée.
Pendant neuf saisons, Everybody Loves Raymond cartonne, décroche plusieurs Emmy Awards, et installe Ray Romano comme un visage incontournable de la télévision américaine. Ce n’est pas un comique tapageur, ni un showman exubérant. Il mise sur la gêne, les silences, les maladresses, tout ce qui fait rire parce que c’est un peu trop réel. Et ça fonctionne.
S’il y a bien un héritage de cette série, c’est celui de la tendresse dans l’ordinaire, un style que Ray Romano n’abandonnera jamais vraiment, même dans ses projets les plus éloignés du format sitcom.
Au-delà de la télé : un acteur de cinéma qu’on n’avait pas vu venir
Après le succès de Everybody Loves Raymond, Ray Romano aurait pu se contenter de rester dans la case du comique familial sympathique. Mais il décide de prendre des virages plus audacieux. Il prête sa voix au mammouth Manny dans la saga Ice Age, où il brille par un mélange de fatigue affectueuse et de courage maladroit — traits qu’il maîtrise décidément très bien.
Puis il s’aventure dans le cinéma indépendant, où il se révèle étonnamment juste. Dans The Big Sick (2017), il joue le père du personnage principal, avec une finesse rare et un sens de la retenue qui touche juste. Pas de blague facile, pas de grimace : juste un père inquiet, maladroit, humain.
Il poursuit dans cette veine avec des rôles secondaires marquants dans Paddleton, The Irishman de Martin Scorsese (oui, vraiment), ou encore Somewhere in Queens (2022), qu’il écrit, réalise et interprète. Ce film marque un retour aux sources : il y est à nouveau un père de famille new-yorkais, mais plus amer, plus doux-amer, et surtout plus intime que jamais. Comme si Ray Romano avait troqué la sitcom pour le réalisme social, sans perdre son regard bienveillant.
Un style à part : l’humour de l’hésitation
Ray Romano, ce n’est pas le comique qui entre en scène en claquant des doigts. C’est celui qui arrive en traînant les pieds, marmonne une anecdote, hésite trois fois, et vous cueille au quatrième mot. Il maîtrise l’humour de l’auto-dérision, du quotidien qui dérape doucement, et surtout du personnage pas tout à fait à l’aise dans sa propre vie.
Il ne joue jamais les héros. Il joue les types fatigués, parfois lâches, souvent attachants, toujours humains. Cette posture presque timide, ce regard baissé, cette voix traînante sont devenus sa signature. Et il les utilise avec une précision d’orfèvre, que ce soit dans une comédie familiale ou un drame intimiste.