Nick Kroll
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Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 6 films |
États-Unis
Biographie
Nick Kroll, né le 5 juin 1978 à Rye, dans l'État de New York, aux États-Unis, est un humoriste, acteur, scénariste, producteur et parfois même chanteur (mais surtout pour rire). À la fois auteur satirique, créateur de personnages absurdes et homme de scène, il appartient à cette génération d’humoristes américains formés à l’école de l’impro et du stand-up, qui ont su fusionner les formats : télévision, animation, sketch, podcast, scène… tout y passe. S’il n’a pas la tête d’un premier rôle hollywoodien traditionnel, Nick Kroll s’est imposé par son humour à la fois très absurde et très intelligent, souvent ancré dans l’inconfort, la gêne sociale, voire la vulgarité bien sentie. En clair, il ne cherche pas à plaire à tout le monde et c’est précisément ce qui fait son charme dans l’univers de la comédie.
Des débuts dans le stand-up et les salles d’impro new-yorkaises
Avant de faire son trou à la télévision, Nick Kroll se forme dans le stand-up et l’improvisation, notamment au sein du très influent Upright Citizens Brigade Theater (UCB), véritable pépinière d’humoristes aux États-Unis. Il y côtoie de futurs poids lourds comme John Mulaney, Aziz Ansari ou Jenny Slate, et développe ses propres personnages absurdes, souvent caricaturaux, mais étrangement touchants.
Très vite, il se fait une place sur scène, à la télé, et dans l’écriture. Il participe à l’écriture de shows comme Chappelle’s Show ou Human Giant, et commence à apparaître dans de nombreuses séries comiques, de Parks and Recreation à Community ou The League, où il tient un rôle récurrent. Son style ? Un mélange de sarcasme new-yorkais, de grotesque assumé, et de sens aigu de l’observation des comportements humains.
Kroll Show : laboratoire de l’absurde et critique de la culture américaine
C’est avec Kroll Show (2013–2015, sur Comedy Central) que Nick Kroll affirme pleinement son univers. Cette série à sketchs, qu’il coécrit et interprète, est une critique hilarante et acide de la culture américaine contemporaine : télé-réalité, business, virilité toxique, hipsters, influenceurs avant l’heure… tout y passe. Il y joue une galerie de personnages aussi grotesques que familiers : un coach de vie, un business bro, un animateur à la dérive, une influenceuse trash…
Kroll Show n’a jamais eu des audiences massives, mais il est devenu culte parmi les amateurs de comédie absurde, avec une esthétique volontairement cheap, des dialogues délibérément ridicules, et un ton toujours à la limite du malaise. C’est l’un des terrains d’expérimentation les plus libres de la télé comique américaine de la décennie.
Big Mouth : puberté animée et thérapie collective
À partir de 2017, Nick Kroll change à nouveau de registre (sans vraiment changer de ton) avec Big Mouth, une série animée qu’il co-crée pour Netflix. Il y prête sa voix à plusieurs personnages, dont Nick Birch, un adolescent en pleine puberté... directement inspiré de lui-même. Le concept : suivre un groupe d’ados confrontés aux bouleversements hormonaux, incarnés littéralement par des monstres de la puberté.
La série est vulgaire, irrévérencieuse, souvent dérangeante, mais aussi profondément honnête, éducative, et parfois émouvante. Sous ses blagues crues se cachent de vraies réflexions sur le corps, l’identité, la sexualité, les traumas d’enfance ou encore la santé mentale. Big Mouth devient rapidement un succès critique et public, salué pour son audace et sa capacité à parler de sujets sensibles sans filtre, mais avec sincérité.
Au passage, Nick Kroll montre une capacité à parler aux jeunes sans les prendre de haut, ce qui n’est pas donné à tous les humoristes trentenaires ou quadragénaires. Il continue de prêter sa voix à d'autres séries animées, comme Human Resources (spin-off de Big Mouth), tout en développant d’autres projets en parallèle.
Un acteur secondaire efficace, et un auteur de scène très à l’aise
Même si son terrain principal reste l’écriture et la création, Nick Kroll apparaît aussi dans de nombreux films et séries, souvent dans des seconds rôles comiques : Loving, Don't Worry Darling, Operation Finale, ou encore Sausage Party. Il alterne entre apparitions absurdes et rôles plus sobres, et sait parfaitement s’adapter à des tons très variés, même hors comédie.
Il continue aussi à jouer sur scène, avec des spectacles de stand-up très écrits, mêlant observations sociales, personnages absurdes et auto-dérision féroce. Sa collaboration avec John Mulaney sur Oh, Hello, un spectacle devenu culte, témoigne de sa capacité à créer des duos comiques redoutablement efficaces. Les personnages de Gil Faizon et George St. Geegland, deux vieux New-Yorkais snobs et grincheux, sont devenus viraux, preuve que Nick Kroll est aussi drôle à l’oral qu’à l’écrit.
Un humoriste complet, plus fin qu’il n’y paraît
Derrière son humour volontiers grinçant et outrancier, Nick Kroll développe une œuvre qui interroge les normes culturelles, les identités masculines et les contradictions de la société américaine contemporaine. Il joue souvent avec les clichés pour mieux les démonter, et ne recule jamais devant le ridicule quitte à s’y exposer lui-même.
Sans jamais chercher à devenir une figure consensuelle, il s’impose comme un créateur à part, libre et un peu imprévisible, mais toujours pertinent. Il n’a pas le profil d’un comique fédérateur au sens traditionnel, mais il parle à toute une génération qui voit dans son humour un reflet, certes déformé, mais très juste du monde dans lequel elle vit.
Filmographie
6 sur 6 films
