Mila Kunis
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Détails
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Nationalités |
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| Filmographie | 17 films |
| Récompense | 1 nomination et 1 victoire |
Biographie
Née le 14 août 1983 à Chernivtsi, en URSS (actuelle Ukraine), Milena Markovna Kunis, plus connue sous le nom de Mila Kunis, est une actrice américaine qui a su transformer une image de "jolie brune un peu insolente" en carrière solide et surprenante. En passant du rire adolescent aux rôles dramatiques, elle a su démontrer une vraie finesse de jeu, une grande intelligence de trajectoire et un flair certain pour les projets mémorables… tout en gardant un sens de l’autodérision assez rare à Hollywood.
Et au passage, elle a aussi prêté sa voix à l’un des personnages les plus reconnaissables de l’animation américaine. Oui, celle-là même qu’on n’écoute pas toujours dans Family Guy.
D’Ukraine à Los Angeles : parcours d’une immigration express
Arrivée aux États-Unis à l’âge de 7 ans, sans parler un mot d’anglais, Mila Kunis grandit à Los Angeles dans une famille d’origine juive soviétique. Très vite, elle prend des cours de comédie "pour se faire des amis", selon ses propres mots. Et ça marche : à 14 ans à peine, elle décroche le rôle de Jackie Burkhart dans That ’70s Show — alors qu’elle avait menti sur son âge pour passer le casting.
Pendant huit saisons, elle incarne cette ado snob, sarcastique et autoritaire, apportant une touche de comédie physique, de rythme et de personnalité à une série qui aurait pu facilement tourner en rond. Aux côtés d’Ashton Kutcher, Topher Grace ou Laura Prepon, elle impose un style de jeu nerveux, expressif, rapide, qu’elle affinera ensuite au cinéma.
Une voix reconnaissable entre mille : Family Guy
En parallèle de ses débuts à l’écran, Mila Kunis devient la voix de Meg Griffin dans Family Guy (Les Griffin en VF), dès 1999, remplaçant Lacey Chabert. Meg, adolescente névrosée et mal-aimée, devient l’un des punching balls favoris de la série — mais avec la voix de Kunis, elle acquiert une forme de comique involontaire et un charme pathétique unique.
C’est un rôle discret, mais durable, qui continue encore aujourd’hui. Et c’est aussi une démonstration de sa fidélité à des projets de long cours, un détail qui revient souvent dans sa carrière.
La percée ciné : comédie, romantisme et contre-emplois
À partir des années 2000, Mila Kunis commence à percer au cinéma, d’abord dans des rôles secondaires (Max Payne, Extract), avant de se révéler dans la comédie romantique au sens large.
En 2008, elle est acclamée pour sa performance dans Forgetting Sarah Marshall, où elle joue Rachel, réceptionniste cool et bien plus lucide que le héros masculin. Elle y dévoile un naturel rafraîchissant, à la fois sexy, drôle et un peu plus complexe qu’on ne l’imagine d’abord.
Elle enchaîne ensuite avec des comédies grand public (Friends with Benefits, Ted, Bad Moms), où elle joue souvent des femmes lucides, dépassées, parfois acides mais toujours accessibles. Son humour est souvent plus tranchant que sucré, et c’est cette tonalité qui lui permet de se démarquer.
Black Swan : l’ombre au tableau, le rôle qui change tout
Mais c’est sans doute Black Swan (2010) qui marque le véritable tournant artistique de sa carrière. Dans ce thriller psychologique de Darren Aronofsky, elle incarne Lily, ballerine troublante et provocatrice, alter ego (ou mirage) de Nina, le personnage de Natalie Portman.
Elle y est sensuelle, inquiétante, ambigüe, presque fantastique, et prouve qu’elle peut s’attaquer à des rôles plus exigeants, plus troubles, plus intérieurs. Le film est un triomphe critique et public, et Mila Kunis y reçoit une nomination aux Golden Globes, entre autres distinctions.
C’est aussi l’un de ses rôles les plus mémorables — une performance sobre, dense, loin de la Jackie sarcastique qu’elle jouait dix ans plus tôt.
Une carrière choisie, pas subie
Ce qui distingue Mila Kunis, c’est qu’elle n’a jamais semblé courir après la gloire ou la reconnaissance critique à tout prix. Elle privilégie les projets qui lui parlent, les rôles qui l’amusent, les équipes avec qui elle aime travailler. Elle assume ses incursions dans des comédies commerciales (Bad Moms, Luckiest Girl Alive), tout en explorant des rôles plus sombres ou plus subtils à l’occasion.
Elle choisit ses rôles avec pragmatisme et intuition, et semble plus attachée à la longévité qu’à l’intensité. Une stratégie qui paie : elle continue à alterner les formats, les tons et les registres, sans jamais s’enfermer dans une image unique.
Une présence publique rare mais efficace
Mariée à Ashton Kutcher (oui, son partenaire de That ’70s Show, la boucle est bouclée), Mila Kunis garde un profil médiatique relativement discret. Elle est connue pour son humour en interview, sa franchise et son absence totale de langue de bois. Elle refuse les poses superficielles, parle avec honnêteté de ses origines, de la maternité, de la célébrité, et plus récemment, de ses engagements sociaux.
Elle n’a pas cherché à devenir "la star" d’Hollywood, mais plutôt une actrice qui dure, qui choisit, et qui reste elle-même dans une industrie souvent tentée par les métamorphoses forcées.
Mila Kunis, c’est l’intelligence comique alliée à une vraie lucidité dramatique, la star qui ne surjoue pas la star, et l’actrice qui sait dire non, même quand elle pourrait dire oui à tout.
Elle n’est pas dans la démonstration. Elle est dans la justesse, le choix réfléchi, et le naturel maîtrisé. Et c’est peut-être cette combinaison rare qui fait qu’on l’écoute, qu’on la croit, et qu’on revient toujours vers elle, même sans bruit médiatique autour.
Car sous l’humour sec et les répliques qui claquent, se cache une actrice qui a compris l’essentiel : durer sans se trahir.
Filmographie
17 sur 17 films