Maggie Smith
- Casting
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 14 films |
| Récompenses | 20 nominations et 9 victoires |
Royaume-Uni
Biographie
Dame Margaret Natalie Smith, dite Maggie Smith, est une actrice britannique née le 28 décembre 1934 à Ilford, dans l’Essex (Royaume-Uni).
Avec une carrière entamée dans les années 1950, elle s’impose comme l’une des grandes dames du théâtre et du cinéma anglais, réputée pour sa diction ciselée, son humour ravageur, et sa capacité à incarner aussi bien des reines impérieuses que des vieilles dames acides, souvent les deux à la fois.
Deux fois oscarisée, anoblie par la reine, adulée par des générations de spectateurs, Maggie Smith est aussi, pour les plus jeunes, la professeure McGonagall de la saga Harry Potter, rôle qui a donné une nouvelle résonance populaire à une carrière déjà exemplaire. Mais son héritage dépasse largement le cadre d’un rôle ou d’une décennie : elle est l’incarnation vivante de l’élégance, de la précision et de l’intelligence dramatique à la britannique.
Une formation classique et des débuts sur scène
Maggie Smith grandit à Oxford, où son père enseigne à l’université. Très jeune, elle se tourne vers le théâtre, se forme à l’Oxford Playhouse School, puis débute professionnellement sur scène dès le début des années 1950. Elle fait ses armes dans le théâtre de répertoire, notamment au National Theatre et à la Royal Shakespeare Company, où elle développe un jeu de diction et de regard d’une redoutable efficacité.
Dès ses premières apparitions, elle impressionne par sa précision technique, son ironie naturelle et sa capacité à faire naître l’émotion d’un simple silence. Le public comme les critiques voient en elle l’héritière des grandes actrices anglaises, tout en remarquant un ton plus caustique, plus moderne.
The Prime of Miss Jean Brodie et la reconnaissance internationale
En 1969, Maggie Smith obtient une consécration mondiale avec son rôle dans The Prime of Miss Jean Brodie (Les Belles Années de Miss Brodie), où elle incarne une professeure excentrique et manipulatrice dans un collège écossais. Ce rôle lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice, et installe durablement son image de femme forte, brillante, parfois dangereusement persuasive.
Ce n’est pourtant que le début : elle enchaîne avec des films comme Travels with My Aunt (1972), California Suite (1978) — qui lui vaut son deuxième Oscar, cette fois pour le second rôle —, puis A Room with a View, Hook, Gosford Park ou encore Sister Act, où elle se délecte dans des rôles secondaires devenus cultes.
Une carrière au théâtre aussi dense qu’au cinéma
Parallèlement au cinéma, Maggie Smith n’a jamais quitté la scène. Elle a tout joué : Shakespeare, Ibsen, Coward, Albee… Avec un talent particulier pour les comédies de mœurs mordantes, où son sens de la réplique assassine fait merveille. Elle est saluée à Broadway, à Londres, partout où elle se produit. Elle a remporté deux Laurence Olivier Awards, plusieurs BAFTA, un Tony Award, et une infinité de prix honorifiques.
Son duo professionnel avec Judi Dench, souvent complice ou rival à l’écran comme à la scène, est devenu l’un des piliers du théâtre britannique moderne, entre admiration mutuelle et joutes verbales légendaires.
Harry Potter (2001–2011) : Minerva McGonagall, une professeure devenue légendaire
En 2001, à plus de 65 ans, Maggie Smith entre dans une nouvelle ère de célébrité avec son rôle de Minerva McGonagall, professeure de métamorphose et directrice-adjointe de Poudlard dans la saga Harry Potter. Sa prestation est un mélange parfait de rigidité professorale et de tendresse sévère, avec un humour pincé irrésistible.
Elle tourne dans tous les films de la saga, et devient pour des millions de spectateurs le symbole de l’autorité juste et de la magie bienveillante, sans jamais sacrifier sa dignité d’actrice classique. Malgré des problèmes de santé au cours du tournage (elle combat un cancer du sein durant le tournage des derniers volets), elle poursuit son travail avec une abnégation qui force le respect.
Downton Abbey : un nouveau triomphe télévisuel
Comme si cela ne suffisait pas, Maggie Smith signe un retour triomphal à la télévision en 2010 avec la série Downton Abbey, dans laquelle elle incarne Violet Crawley, comtesse douairière au sarcasme d’acier. Son personnage, délicieusement snob, est devenu l’un des plus populaires de la série, et ses répliques font régulièrement le tour des réseaux sociaux.
Elle remporte pour ce rôle trois Emmy Awards, un Golden Globe, et un regain d’admiration de la part d’un public plus jeune. Elle reprend le rôle dans les deux films Downton Abbey sortis en 2019 et 2022.
Une figure nationale, discrète mais incontournable
Anoblie en 1990, Dame Maggie Smith incarne aujourd’hui une forme d’excellence britannique : cultivée, mordante, élégante sans ostentation. Elle donne rarement d’interviews, fuit les projecteurs inutiles, mais chaque apparition à l’écran est un événement. Elle est respectée par toutes les générations d’acteurs, admirée pour son exigence et son humilité.
Dans une rare confession, elle a confié qu’elle ne comprenait pas pourquoi on la trouvait drôle : « Je n’ai jamais essayé de l’être ». Et pourtant, son sens comique involontaire est l’un des ressorts les plus irrésistibles de sa carrière.
Maggie Smith : un monument vivant du théâtre et du cinéma
Avec des rôles emblématiques dans The Prime of Miss Jean Brodie, A Room with a View, Gosford Park, Harry Potter et Downton Abbey, Maggie Smith s’est imposée comme l’une des actrices les plus récompensées, respectées et aimées du monde anglophone. Elle n’a jamais cherché la gloire, mais elle a toujours poursuivi l’excellence.
À plus de 80 ans, elle continue à tourner ponctuellement, fidèle à son style : exigeante, brillante, ironique, implacablement humaine. Son héritage artistique est immense, et sa simple présence suffit à élever un film ou une série.
Filmographie
