Lasse Hallström

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Détails

Âge
Nationalité
Filmographie 7 films
Récompenses 4 nominations et 0 victoire

Biographie

Lasse Hallström, né le 2 juin 1946 à Stockholm, en Suède, est un réalisateur et scénariste dont la carrière s’est construite à cheval entre l’Europe et les États-Unis.

Avec une filmographie éclectique, marquée par une grande tendresse pour les personnages imparfaits, Lasse Hallström s’est imposé comme un conteur d’histoires humaines, attentif aux émotions, aux détails du quotidien, et à la complexité des liens familiaux. Il fait partie de ces cinéastes que l’on reconnaît à leur discrétion : pas de signature visuelle tape-à-l’œil, mais une approche sensible et nuancée, qui donne de l’ampleur à des récits apparemment simples.

Avant de s’imposer à Hollywood, il fait ses premiers pas derrière la caméra en Suède, avec un style déjà bien ancré : celui d’un réalisateur proche de ses personnages, souvent des gens ordinaires, confrontés à des bouleversements intimes.

Le choc de Ma vie de chien : un cinéma venu du Nord

La notoriété internationale de Lasse Hallström débute réellement avec Ma vie de chien (Mitt liv som hund, 1985), film suédois poignant qui raconte l’enfance d’un garçon envoyé vivre chez des proches, pendant que sa mère malade est soignée. Le film séduit la critique mondiale et obtient plusieurs nominations aux Oscars, dont celle de meilleur réalisateur et meilleur scénario adapté — une performance rare pour un film non anglophone à l’époque.

Ce long-métrage contient déjà tous les éléments typiques du style Lasse Hallström : une profonde empathie pour les personnages, un regard tendre sur les failles humaines, une mise en scène sobre mais précise, et une capacité à mêler humour discret et drame léger. La réussite de ce film lui ouvre les portes d’Hollywood, mais Lasse Hallström ne perd jamais cette touche scandinave qui fait son originalité.

Hollywood, émotions et récits doux-amers

À partir des années 90, Lasse Hallström s’installe durablement dans le paysage du cinéma américain, avec une série de films à succès critique et public, souvent basés sur des romans populaires. Il réalise notamment Gilbert Grape (1993), avec un Leonardo DiCaprio adolescent bouleversant, et Johnny Depp, dans l’un de ses rôles les plus sensibles. Là encore, Hallström capte à merveille les silences, les gestes d’amour maladroits, les tensions familiales souterraines.

Il enchaîne avec The Cider House Rules (1999), une adaptation du roman de John Irving, qui lui vaut une nouvelle nomination aux Oscars en tant que réalisateur. Puis Chocolat (2000), avec Juliette Binoche et Johnny Depp, où il explore cette fois la sensualité et la tolérance dans un petit village français figé dans ses traditions. Le film séduit largement le public et l’Académie, décrochant 5 nominations aux Oscars, dont celle du meilleur film.

Le succès de ces films confirme ce que l’on pressentait déjà : Lasse Hallström excelle dans les récits d’apprentissage, de transformation intérieure, de résilience douce, souvent portés par des figures féminines fortes ou des marginaux attendrissants.

Un style narratif centré sur l’émotion sans excès

Ce qui caractérise la mise en scène de Lasse Hallström, c’est son refus du spectaculaire. Il privilégie les situations intimes, les regards qui en disent long, les espaces clos où les émotions s’accumulent lentement. Il ne cherche ni à choquer ni à surprendre, mais à faire résonner l’expérience humaine. Chez lui, un repas de famille, un silence dans un couloir ou un geste anodin peuvent devenir des moments de vérité bouleversants.

Sa direction d’acteurs est tout aussi fine. Il sait faire émerger des performances justes, jamais surjouées, en particulier chez des acteurs jeunes ou peu expérimentés. Que ce soit dans Hachi: A Dog’s Tale (2009), Une vie entre deux océans (2016), ou A Dog’s Purpose (2017), on retrouve cette même volonté de raconter des histoires qui parlent au cœur, sans jamais céder au sentimentalisme facile.

Une filmographie discrète, mais profondément humaine

S’il ne cherche pas la lumière médiatique, Lasse Hallström continue à travailler régulièrement, souvent sur des projets plus modestes mais toujours cohérents avec son univers. Il retrouve parfois ses racines suédoises, notamment dans Hilma (2022), un biopic sur Hilma af Klint, artiste visionnaire longtemps ignorée. Le film s’inscrit dans sa lignée habituelle : exploration de l’intime, quête d’un sens personnel, affirmation de soi dans un monde rigide.

Marié à l’actrice suédoise Lena Olin, avec qui il collabore parfois à l’écran, Lasse Hallström semble s’être aménagé un espace de création à la fois international et personnel, loin des exigences tapageuses de l’industrie.

Filmographie

7 sur 7 films

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