Kathryn Hahn
- Casting
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 15 films |
Biographie
Kathryn Hahn est née le 23 juillet 1973 à Westchester, dans l’Illinois, aux États-Unis, et a grandi à Cleveland Heights, dans l’Ohio. Américaine d’origine allemande et irlandaise, elle découvre très tôt une passion pour la scène. Après des études de théâtre à la Northwestern University, elle décroche un master à la Yale School of Drama, rien que ça. Si Kathryn Hahn ne s’est jamais imposée comme une tête d’affiche hollywoodienne classique, c’est précisément parce qu’elle a choisi une autre voie : celle des performances marquantes, imprévisibles et souvent inoubliables. Et honnêtement, difficile aujourd’hui d’imaginer une comédie américaine sans Kathryn Hahn, quelque part, prête à tout dynamiter d’une simple réplique.
Kathryn Hahn, reine des seconds rôles... ou comment tout changer en 5 minutes d’écran
La première chose qu’on apprend en regardant Kathryn Hahn à l’écran, c’est qu’il ne faut jamais sous-estimer son temps de présence. Même dans les films ou les séries où elle n’apparaît que quelques minutes, elle parvient à tout retourner à son avantage. C’est presque une super-pouvoir : elle entre dans une scène, elle dit trois phrases, et hop, c’est elle que vous retenez.
Pendant longtemps, Hollywood l’a cantonnée à ce qu’on appelle élégamment des “rôles de soutien” : la meilleure amie un peu folle, la voisine envahissante, la collègue bizarre. Dans Anchorman, Step Brothers, How to Lose a Guy in 10 Days, The Holiday ou We’re the Millers, elle incarne des personnages secondaires, mais toujours avec cette capacité à trouver un ton juste, entre l’absurde et le très sincère. Elle est drôle, parfois dangereuse, souvent imprévisible. Et ça plaît. Beaucoup.
La comédie, oui — mais pas que
Ce serait une erreur de résumer Kathryn Hahn à son seul registre comique. Elle excelle dans les rôles où l’humour cache une mélancolie plus profonde. On le voit notamment dans Afternoon Delight (où elle porte le film de bout en bout), Private Life de Tamara Jenkins (où elle explore les douleurs de l’infertilité avec une intensité bouleversante), ou encore Transparent, où elle incarne une rabbin aux prises avec ses propres contradictions. À chaque fois, elle donne vie à des femmes complexes, imparfaites, terriblement humaines.
Son visage, capable de passer d’un éclat de rire à une émotion brute sans transition, participe à cette aura unique. Elle n’a pas besoin d’en faire trop pour être bouleversante, ni d’appuyer ses effets comiques pour faire rire. Son jeu est fin, précis, souvent inattendu, et c’est justement ce qui en fait une actrice aussi captivante.
Agatha, WandaVision et la consécration grand public
Il aura fallu un bon gros rôle Marvel pour que le grand public découvre enfin Kathryn Hahn comme figure centrale, même si ses fans de la première heure l’avaient repérée depuis longtemps. Dans WandaVision, elle joue Agatha Harkness, voisine charmante devenue sorcière redoutable, avec une jubilation palpable. Elle s’empare du rôle comme si elle l’attendait depuis toujours, et transforme un personnage secondaire en véritable phénomène culturel, chanson à l’appui (It Was Agatha All Along, ça vous dit quelque chose ?).
Son interprétation est à la fois théâtrale et subtile, burlesque et inquiétante, ce qui prouve — une fois de plus — que Kathryn Hahn sait jouer sur tous les tableaux. Disney n’a pas raté l’occasion et lui a confié sa propre série dérivée, Agatha All Along, où elle reprend le rôle principal. Une sorte de revanche symbolique pour une actrice longtemps restée dans l’ombre… et qui, désormais, joue en pleine lumière.
Une actrice caméléon qui refuse d’être mise en boîte
Ce qui rend Kathryn Hahn si difficile à catégoriser, c’est justement sa capacité à changer de registre en un claquement de doigts. Elle peut incarner une sorcière maléfique, une mère débordée, une célibataire paumée, une voisine intrusive ou une intellectuelle new-yorkaise, sans jamais se répéter. Elle ne se conforme pas aux standards hollywoodiens : elle les contourne, les tord, les transforme à sa manière.
Elle est aussi devenue, au fil du temps, une figure féminine particulièrement appréciée pour sa manière de représenter des femmes d’âge mûr sans filtre ni complaisance. Ni glamour forcé, ni autoflagellation. Juste des personnages vrais, incarnés avec une générosité rare.
Une voix singulière, littéralement
Et comme si ça ne suffisait pas, Kathryn Hahn prête également sa voix à plusieurs personnages d’animation, avec une expressivité remarquable. On la retrouve notamment dans Spider-Man: Into the Spider-Verse, où elle incarne une version délicieusement instable de Doctor Octopus, mais aussi dans Hotel Transylvania et Central Park. Sa voix rauque, à la fois chaude et espiègle, devient un outil comique et dramatique aussi puissant que son jeu d’actrice.