Katherine Waterston
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Détails
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| Filmographie | 10 films |
Biographie
Katherine Waterston, née le 3 mars 1980 à Westminster, à Londres, est une actrice américaine au parcours singulier. Fille du célèbre acteur Sam Waterston, elle grandit aux États-Unis, dans le Massachusetts, mais naître au Royaume-Uni semble avoir laissé une touche de gravité britannique dans son jeu.
Katherine Waterston s’est imposée en douceur mais avec détermination, dans un cinéma qui ne la prédestinait pas nécessairement à jouer dans des franchises à grand spectacle. Et pourtant, la voilà aussi bien dans un film d’auteur contemplatif que dans une superproduction fantastique signée J.K. Rowling.
Formée à la Juilliard School, prestigieuse école d’arts de la scène à New York, Katherine Waterston n’a jamais couru après la célébrité tapageuse. Elle préfère les rôles denses, souvent torturés, parfois ambigus. Son physique discret et sa voix douce cachent une intensité qui ne demande qu’à surgir dès que la caméra tourne.
Des débuts discrets aux rôles marquants du cinéma indépendant
Avant d’entrer dans le radar du grand public, Katherine Waterston a longtemps évolué dans les marges du cinéma indépendant américain. On la retrouve dans des films où la psychologie prime sur l’action, où le silence en dit parfois plus que les dialogues. Elle creuse tranquillement un sillon personnel, loin des stéréotypes hollywoodiens.
Mais c’est en 2014 que son nom commence à circuler plus largement, avec Inherent Vice de Paul Thomas Anderson, où elle donne la réplique à Joaquin Phoenix. Elle y incarne Shasta Fay Hepworth, ex-petite amie insaisissable et troublante. Le rôle n’est pas facile, l’intrigue est volontairement nébuleuse, mais Katherine Waterston s’y impose avec une élégance mystérieuse. Son jeu est nuancé, presque feutré, mais ne laisse aucun doute sur son talent. La critique ne s’y trompe pas, et la considère dès lors comme une actrice à suivre.
L’entrée dans la sphère des blockbusters : Alien: Covenant et Les Animaux Fantastiques
Après Inherent Vice, Katherine Waterston enchaîne rapidement avec un autre film majeur, mais cette fois-ci dans un registre radicalement différent : la science-fiction horrifique. En 2017, elle tient le rôle principal féminin dans Alien: Covenant de Ridley Scott, succédant indirectement à la légendaire Ellen Ripley. Elle y incarne Daniels, ingénieure courageuse et stoïque, confrontée à des xénomorphes pas franchement accueillants. Là encore, Katherine Waterston impose un jeu sobre mais puissant, sans chercher à singer Sigourney Weaver. Elle apporte une humanité plus fragile, moins guerrière, mais tout aussi crédible.
C’est également en 2016 qu’elle fait son entrée dans l’univers magique de J.K. Rowling, avec Fantastic Beasts and Where to Find Them. Elle y joue Porpentina "Tina" Goldstein, ancienne Auror au caractère bien trempé, mais émotive sous la surface. Ce rôle marque un tournant : Katherine Waterston devient un visage reconnu du grand public. Tina est intelligente, sérieuse, parfois maladroite, mais toujours animée par un sens aigu de la justice. À travers elle, Katherine Waterston réussit à incarner un personnage attachant dans un univers foisonnant, sans jamais se faire écraser par les effets spéciaux ni les créatures fantastiques.
Dans les suites de la saga, elle conserve cette sobriété qui la caractérise. Son personnage évolue discrètement, parfois même en retrait, mais toujours avec cohérence. Ce n’est pas le rôle le plus flamboyant de la série, mais Katherine Waterston en fait un point d’ancrage émotionnel solide.
Une actrice qui cultive la discrétion et la constance
Contrairement à de nombreuses actrices de sa génération, Katherine Waterston ne cherche pas à tout prix à occuper le devant de la scène médiatique. Peu présente sur les réseaux sociaux, rare en interview, elle privilégie la qualité à la visibilité. Cela ne l’empêche pas d’être très active dans le monde du cinéma indépendant, où elle continue à défendre des rôles exigeants, souvent féminins sans concession, ni enjolivés.
Elle collabore régulièrement avec des réalisateurs audacieux, comme Alex Ross Perry ou Noah Baumbach, ce qui en dit long sur sa réputation dans le métier. On ne l’engage pas pour faire du bruit, mais pour tenir un rôle, parfois complexe, toujours habité.
Katherine Waterston s’autorise aussi des incursions dans le théâtre, là où tout a commencé pour elle, confirmant qu’elle ne considère pas sa carrière comme une simple course à la notoriété, mais bien comme un travail de longue haleine, à la fois artistique et personnel.