John Lithgow
- Casting
Détails
| Autre nom | John Arthur Lithgow |
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| Âge |
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Nationalité |
| Filmographie | 15 films |
| Récompenses | 2 nominations et 0 victoire |
États-Unis
Biographie
Né le 19 octobre 1945 à Rochester, dans l’État de New York (États-Unis), John Lithgow est un acteur, auteur et musicien américain, reconnu pour sa polyvalence remarquable, son jeu théâtral tout en nuances et sa longévité artistique hors du commun.
Fils de l’acteur et metteur en scène Arthur Lithgow, il baigne dès l’enfance dans le monde du spectacle ce qui, avec une formation rigoureuse et une curiosité naturelle, façonne un acteur aussi à l’aise en Shakespeare qu’en série comique loufoque, ou dans le rôle d’un tueur glaçant.
John Lithgow, c’est cette silhouette imposante, ce visage expressif, cette diction impeccable, et cette capacité à tout incarner sans jamais se répéter. Une figure atypique à Hollywood, à la fois immédiatement identifiable… et toujours surprenante.
Des débuts sur les planches à la consécration à l’écran
Diplômé de Harvard University, puis formé à la prestigieuse London Academy of Music and Dramatic Art, John Lithgow commence naturellement par le théâtre, notamment à Broadway, où il se fait rapidement remarquer. Il remporte son premier Tony Award dès 1973 pour The Changing Room. Sa maîtrise du jeu scénique, sa voix et son énergie magnétique le destinent d’abord à une grande carrière théâtrale — qu’il n’abandonnera jamais, même une fois devenu une figure incontournable du cinéma et de la télévision.
Côté grand écran, ses premiers grands rôles datent des années 1980, dans des films comme The World According to Garp (1982), où il incarne Roberta Muldoon, une femme transgenre anciennement footballeur américain. Un rôle rare à l’époque, et une performance sensible, sans caricature, qui lui vaut une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle.
Il enchaîne l’année suivante avec Terms of Endearment, où il joue un banquier maladroit dans une comédie dramatique déchirante. Rebelote : nouvelle nomination à l’Oscar. Dès lors, John Lithgow est identifié comme un acteur capable d’humaniser n’importe quel personnage, aussi marginal ou excentrique soit-il.
3rd Rock from the Sun : comédie extraterrestre et explosion de popularité
En 1996, il trouve un rôle sur mesure dans la sitcom culte 3rd Rock from the Sun (Troisième planète après le Soleil), où il incarne Dick Solomon, un extraterrestre haut placé dans sa civilisation, envoyé sur Terre sous forme humaine pour observer les Terriens. Le résultat ? Une performance totalement déjantée, burlesque, physique, exubérante — et parfaitement maîtrisée.
La série, qui mêle absurde, satire sociale et moments de pure folie, lui vaut six nominations aux Emmy Awards et trois victoires. Elle installe durablement John Lithgow comme l’un des rois de la comédie télévisée américaine, capable de jouer un extraterrestre mégalo et attendrissant sans jamais tomber dans la répétition ou le cabotinage gratuit.
Un virage glaçant : Dexter et le Trinity Killer
Quand on pensait que tout avait déjà été exploré chez John Lithgow, il revient là où personne ne l’attendait : dans Dexter (2009), où il incarne Arthur Mitchell, alias le Trinity Killer, tueur en série méticuleux, charismatique et terrifiant.
Ce rôle lui vaut un Emmy Award du meilleur acteur invité dans une série dramatique — et au passage, donne un coup de projecteur nouveau sur sa capacité à jouer la noirceur avec un réalisme troublant. Son Trinity n’est pas seulement monstrueux : il est humain, fragile, méthodique… et d’autant plus dérangeant.
Une performance si marquante qu’elle reste, encore aujourd’hui, l’un des sommets de la série et l’un des méchants les plus glaçants de la télévision moderne.
Au cinéma : paternels, excentriques ou inquiétants
Sur grand écran, John Lithgow continue de surprendre. Il est tour à tour le père sévère dans Footloose (1984), un ingénieur dans Interstellar (2014), un vieil espion dans The Accountant (2016), et même Winston Churchill dans The Crown, rôle pour lequel il décroche un Golden Globe, un Emmy et une Standing Ovation critique. Sa Churchill n’est pas une imitation, mais une réinterprétation vibrante, à la fois imposante et vulnérable.
Dans Bombshell (2019), il incarne Roger Ailes, patron déchu de Fox News, maquillé à la limite de l’irréel mais d'une précision effrayante. Encore un rôle à contre-emploi qu’il assume avec un mélange d’aisance et de tension glaçante.
Un artiste complet : voix, livres et albums pour enfants
John Lithgow, ce n’est pas seulement un acteur. Il est aussi auteur de livres pour enfants, parfois illustrés par ses soins, conteur, narrateur de documentaires, et même chanteur (avec plusieurs albums humoristiques et éducatifs à son actif).
Son goût pour le langage, le rythme, la musicalité, la littérature, en fait un artiste multidisciplinaire, toujours curieux et attaché à transmettre. Il est aussi un invité régulier de programmes comme Saturday Night Live, où il s’amuse de son image de grand monsieur du théâtre pour mieux la dynamiter.
John Lithgow, c’est un peu le couteau suisse du jeu d’acteur : il peut jouer un père de famille inquiet, un tueur implacable, un clown extraterrestre ou un politicien historique avec le même naturel. Sa carrière traverse les époques, les genres, les formats — sans jamais perdre en cohérence.
Loin des stéréotypes hollywoodiens, il est la preuve vivante qu’un acteur peut être massif sans être bruyant, drôle sans être léger, effrayant sans perdre son humanité. Une figure de théâtre qui a su apprivoiser la caméra, et qui continue, à chaque apparition, à redéfinir ce que signifie « être un grand acteur ».
Filmographie
