John Hurt
- Casting
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 18 films |
| Récompenses | 8 nominations et 3 victoires |
Royaume-Uni
Biographie
John Vincent Hurt est né le 22 janvier 1940 à Chesterfield, Derbyshire (Royaume-Uni) et est décédé le 25 janvier 2017 à l’âge de 77 ans. Acteur au talent immense, connu pour sa voix grave et singulière, John Hurt a marqué plus de cinq décennies de cinéma et de télévision par des rôles puissants, troublants ou profondément humains. Entre films cultes, drames historiques et science-fiction dérangeante, il a su mêler art et accessibilité comme peu d’acteurs britanniques.
Des débuts modestes à une reconnaissance internationale
Fils d’un pasteur anglican et d’une ingénieure, John Hurt se destine d’abord à l’enseignement des arts plastiques, mais change de voie et entre à la prestigieuse Royal Academy of Dramatic Art (RADA) à Londres. Il commence sa carrière au théâtre et à la télévision dans les années 60, jouant souvent des rôles secondaires, mais déjà empreints d’intensité.
Il se fait réellement remarquer en 1966 dans A Man for All Seasons, puis en 1975 dans la mini-série The Naked Civil Servant, où il incarne Quentin Crisp, un excentrique homosexuel dans une Angleterre encore très conservatrice. Le rôle est osé, audacieux pour l’époque, et lui vaut une première reconnaissance majeure.
The Elephant Man : un rôle marquant et bouleversant
C’est en 1980 que John Hurt entre dans la légende, grâce à son rôle de John Merrick, l’homme difforme mais d’une grande sensibilité dans The Elephant Man de David Lynch. Entièrement transformé par un maquillage impressionnant, Hurt livre une performance bouleversante, tout en retenue. Sa voix, ses gestes, son regard : tout y est d’une humanité saisissante.
Le film reçoit huit nominations aux Oscars, dont celle du meilleur acteur pour John Hurt, qui devient dès lors un acteur respecté à l’échelle mondiale.
Un caméléon dans les univers sombres et complexes
John Hurt a toujours eu un goût prononcé pour les rôles marginaux, brisés ou énigmatiques. Il prête ses traits à des personnages tourmentés, souvent en lutte avec leur identité ou leur époque. Il est Kane dans Alien (1979), oui, celui qui subit la toute première "naissance" de xénomorphe à l’écran, un moment devenu culte du cinéma de science-fiction.
Il incarne Winston Smith dans 1984, adaptation du roman de George Orwell, un rôle en parfaite résonance avec son jeu tout en tension. Il est aussi inoubliable dans Midnight Express (1978), pour lequel il reçoit le Golden Globe du meilleur second rôle.
On le retrouve également dans V for Vendetta, Contact, The Proposition, Tinker Tailor Soldier Spy, Snowpiercer, et même chez les sorciers : il est Mr Ollivander dans Harry Potter, maître des baguettes magiques à la voix aussi rassurante qu’énigmatique.
John Hurt et la télévision : une stature intacte
Même s’il a beaucoup brillé au cinéma, John Hurt n’a jamais délaissé la télévision. Il y joue aussi bien dans des fictions historiques que dans des séries fantastiques. Il est notamment le War Doctor dans Doctor Who, une incarnation grave et tragique du célèbre Seigneur du Temps, introduite lors du 50e anniversaire de la série. Une surprise pour les fans, et un cadeau pour les amateurs de science-fiction.
Une voix reconnaissable entre mille
Sa voix rauque, profonde et mélancolique est devenue sa signature. John Hurt a souvent été sollicité pour de la narration, des documentaires ou des films d’animation. On l'entend dans Watership Down, Merlin, The Gruffalo… et chaque fois, cette voix raconte plus que les mots. Elle rassure, inquiète, console ou trouble, parfois tout à la fois.
Une carrière sans éclats médiatiques, mais pleine de richesses
À la différence de nombreuses stars de sa génération, John Hurt n’a jamais cherché la lumière des tabloïds. Il était discret, élégant, parfois un peu bourru, mais toujours professionnel. Marié quatre fois, père de deux enfants, il restait farouchement indépendant, tant dans ses choix de vie que dans ses choix de rôles.
Diagnostiqué d’un cancer du pancréas en 2015, il continue pourtant à travailler jusqu’au bout, tournant même dans Jackie et That Good Night dans ses derniers mois.
Une légende discrète, mais indélébile
John Hurt, c’est l’acteur que l’on reconnaît sans effort, même sous un maquillage épais ou dans un second rôle. Il n’avait pas besoin d’être en tête d’affiche pour imposer une présence magnétique. Il préférait les récits profonds, les personnages blessés, les films qui dérangent ou questionnent.
Son héritage, c’est cette capacité à jouer les exclus sans pathos, les monstres avec douceur, les héros avec fragilité. Un comédien immense, humble, et irremplaçable.
Filmographie
