John Green
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Détails
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| Filmographie | 3 films |
Biographie
John Green est né le 24 août 1977 à Indianapolis, dans l’État de l’Indiana, aux États-Unis. Romancier, vidéaste, essayiste et voix influente dans le monde de la littérature pour jeunes adultes, John Green s’est imposé grâce à un style profondément humain, teinté d’ironie, de mélancolie et d’une lucidité peu commune sur l’adolescence. Derrière ses histoires de lycéens mal dans leur peau, de quête existentielle ou de maladie, il y a surtout un regard bienveillant, mais sans concession, sur ce que cela signifie d’être jeune et vivant.
Des débuts littéraires imprégnés de philosophie et d’humour noir
Avant de devenir écrivain à plein temps, John Green étudie la littérature et la théologie à Kenyon College. Il envisage même de devenir prêtre épiscopalien, avant de changer radicalement de voie. Il travaille brièvement comme assistant dans un hôpital pour enfants atteints de cancer, une expérience qui influencera profondément son écriture, et en particulier son roman The Fault in Our Stars (Nos étoiles contraires).
Son premier roman, Looking for Alaska (Qui es-tu Alaska ?), publié en 2005, frappe immédiatement par sa voix unique : un mélange de dialogues vifs, de réflexion existentielle, et de personnages à la fois brillants, perdus et sincèrement humains. Ce livre lance non seulement sa carrière, mais pose aussi les bases de ce qui deviendra le style John Green : une combinaison de profondeur émotionnelle et d’humour désabusé, souvent dans un cadre adolescent.
The Fault in Our Stars : un phénomène littéraire mondial
C’est en 2012 que John Green atteint une renommée internationale avec The Fault in Our Stars. Le roman raconte l’histoire d’Hazel Grace, une adolescente atteinte d’un cancer des poumons, et de sa rencontre avec Augustus, un survivant du cancer qui remet en question sa façon de voir le monde. Dit comme ça, on pourrait croire à un mélo tire-larmes — sauf que sous la plume de John Green, tout est plus subtil, plus drôle, plus cruel aussi.
Le livre devient un best-seller mondial, salué autant pour sa sensibilité que pour sa capacité à parler de la maladie sans jamais sombrer dans le pathos. Il est rapidement adapté au cinéma en 2014 avec Shailene Woodley et Ansel Elgort dans les rôles principaux, renforçant la popularité de l’auteur auprès du grand public.
Mais derrière le succès, John Green reste fidèle à ses préoccupations : donner une voix crédible aux jeunes, leur permettre de se reconnaître dans des récits qui ne les infantilisent pas, et surtout, les traiter comme des êtres complexes, pas juste comme des lecteurs à conquérir.
Un auteur, un vidéaste, un éducateur malgré lui
En parallèle de sa carrière d’écrivain, John Green est également très actif sur YouTube. Avec son frère Hank Green, il crée la chaîne Vlogbrothers en 2007, qui devient rapidement un lieu d’échange, d’apprentissage et de communauté. Ensemble, ils créent aussi des projets éducatifs comme CrashCourse (cours vidéo sur l’histoire, la biologie, la littérature, etc.) et SciShow, permettant à des millions d’internautes d’apprendre gratuitement.
Cette double casquette — auteur reconnu et vulgarisateur engagé — fait de John Green une figure un peu hybride dans la culture numérique contemporaine. Il parle de livres, bien sûr, mais aussi de santé mentale, de sociologie, de sciences… souvent avec cette même voix posée, curieuse, jamais condescendante.
C’est cette authenticité intellectuelle qui explique pourquoi son public lui reste fidèle, au-delà même de ses romans. Il ne cherche pas à briller, il cherche à comprendre — et à aider les autres à comprendre aussi.
Une plume entre lucidité et espoir
Ce qui distingue les romans de John Green, ce n’est pas qu’ils parlent d’adolescents. C’est qu’ils parlent sérieusement d’adolescents, sans les réduire à leurs hormones ou à leurs crises de rébellion. Ses personnages lisent La Nausée, s’interrogent sur l’infini, tombent amoureux, ont peur de mourir, et parfois tout cela dans la même page. Et pourtant, il n’écrit pas pour impressionner. Il écrit pour connecter.
Même dans ses livres les plus légers en apparence, comme Paper Towns (La face cachée de Margo) ou An Abundance of Katherines, il aborde la question de l’identité, de l’illusion de l’autre, du besoin de comprendre ce qui nous dépasse. Il ne livre pas de réponses toutes faites, mais invite à penser autrement.
En 2021, il publie The Anthropocene Reviewed, une collection d’essais personnels et culturels où il note des éléments du monde moderne sur cinq étoiles — des comètes aux peaux d’orange, en passant par les douleurs chroniques et les bienfaits de la gratitude. C’est sans doute son livre le plus intime, le plus adulte, mais on y retrouve cette voix toujours aussi attentive et profondément humaine.
Une figure littéraire à part dans la culture populaire
John Green ne cherche ni à choquer, ni à plaire à tout prix. Il écrit avec sérieux sans se prendre au sérieux. Il parle de tristesse sans être moralisateur. Il ose évoquer la mort, la douleur, la peur de ne pas laisser de trace, mais toujours avec cette petite étincelle d’humour, parfois cynique, parfois tendre, qui évite à ses histoires de sombrer.
Il est un peu à contre-courant de l’époque : modeste dans sa présence médiatique, réfléchi dans ses prises de parole, rarement dans le buzz mais toujours dans la résonance. Et c’est peut-être pour cela que ses livres restent, que ses vidéos circulent, que ses mots touchent. Parce qu’il ne parle pas d’une génération. Il parle aux gens. Et ça, ça vieillit plutôt bien.
Filmographie
3 sur 3 films