Jesse Eisenberg
- Casting
- Réalisation
- Production
- Écriture
Détails
| Âge |
|
Nationalité |
|---|---|
| Famille | |
| Filmographie | 16 films |
| Récompenses | 5 nominations et 1 victoire |
Biographie
Jesse Adam Eisenberg est né le 5 octobre 1983 à Queens, dans l’État de New York (États-Unis). Américain d’origine, cet acteur, scénariste, auteur et metteur en scène a su s’imposer comme une figure à part dans le paysage hollywoodien. Jesse Eisenberg, c’est un style : une diction rapide, une gestuelle vive, une énergie mentale permanente. Il incarne mieux que quiconque l’intellectuel anxieux, le surdoué borderline ou le jeune homme enfermé dans sa propre logique.
Une formation précoce, entre théâtre et ambition littéraire
Issu d’une famille juive new-yorkaise, Jesse Eisenberg est très tôt exposé à la scène : sa mère est clown professionnelle et son père professeur de sociologie. Il commence à jouer dès l’adolescence, d’abord dans des pièces locales, puis à la télévision. À 16 ans, il apparaît dans la série Get Real, qui lui ouvre les portes d’une carrière prometteuse.
Parallèlement, il poursuit des études de littérature et d’anthropologie à la New School à New York. Une formation qui nourrira ses projets d’écriture : Eisenberg n’est pas qu’un acteur, c’est un auteur prolifique, publié dans The New Yorker, dramaturge et romancier.
The Social Network : le rôle pivot de Jesse Eisenberg
C’est en 2010, avec The Social Network de David Fincher, que Jesse Eisenberg accède à la reconnaissance internationale. Dans le rôle de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, il offre une performance glaciale, brillante, tendue, qui lui vaut une nomination à l’Oscar du meilleur acteur. Son interprétation du génie asocial, dévoré par l’ambition et incapable de se connecter aux autres, devient rapidement référence culturelle.
Ce rôle marque un tournant : il est désormais identifié comme l’acteur des intelligences instables, capable de rendre fascinants des personnages obsédés, conflictuels, souvent enfermés dans leurs propres obsessions.
Une filmographie variée, entre cinéma d’auteur et productions grand public
Malgré son image de cérébral new-yorkais, Jesse Eisenberg ne se limite pas au drame psychologique. Il alterne habilement entre comédies, thrillers, films indépendants et blockbusters. Il se révèle dans la comédie horrifique Zombieland (2009), puis dans Adventureland, 30 Minutes or Less, Now You See Me, ou encore The Art of Self-Defense, où il joue avec son propre archétype de manière ironique et grinçante.
Il incarne aussi Lex Luthor dans Batman v Superman: Dawn of Justice (2016), offrant une version nerveuse et verbale du célèbre méchant. Bien que le film divise, sa performance ne passe pas inaperçue, démontrant sa capacité à bousculer les codes, même dans les univers les plus balisés.
Côté cinéma indépendant, il retrouve souvent des réalisateurs exigeants : Noah Baumbach (The Squid and the Whale), Kelly Reichardt (Night Moves), Woody Allen (Café Society, To Rome with Love). Il privilégie les rôles où la parole est essentielle, où l’intériorité des personnages s’exprime à travers les mots, les silences, les hésitations.
L’auteur, le metteur en scène, le citoyen engagé
Derrière le comédien hyperactif, Jesse Eisenberg est aussi un auteur reconnu. Il écrit des pièces de théâtre (Asuncion, The Spoils, Happy Talk), des nouvelles publiées dans The New Yorker, et un roman (Bream Gives Me Hiccups), salué pour son humour et son acuité sociale.
Il porte également une attention particulière aux questions politiques et humanitaires. Il s’engage depuis plusieurs années pour les droits des réfugiés, notamment par le biais de l’association Middle Way House. Un engagement discret, mais sincère.
En tant que réalisateur, il passe derrière la caméra en 2022 avec When You Finish Saving the World, produit par A24 et présenté à Sundance. Ce premier long-métrage illustre son goût pour les relations complexes, les personnages déconnectés de leur époque, et les tensions affectives entre générations.
Une identité artistique marquée et assumée
Ce qui distingue Jesse Eisenberg, c’est cette capacité à incarner l’intellectuel maladroit, nerveux mais attachant, sans jamais tomber dans la caricature. Il joue des rôles marginaux avec une intensité intérieure rare. À l’écran, il semble toujours au bord de l’implosion, comme si ses personnages pensaient plus vite qu’ils ne peuvent parler.
Il est aussi l’un des rares acteurs de sa génération à construire une œuvre personnelle en parallèle d’une carrière commerciale, avec une grande cohérence d’ensemble. Il ne cherche pas à devenir une icône, mais à créer des personnages qui questionnent, qui dérangent parfois, qui existent toujours.
Jesse Eisenberg, c’est l’antihéros par excellence : brillant, bavard, angoissé, mais profondément humain. Il a su imposer un style singulier, loin des archétypes hollywoodiens, et construire une carrière exigeante, entre satire sociale et exploration psychologique. Un acteur qui ne joue pas pour plaire, mais pour dire quelque chose — et qui, ce faisant, marque durablement le cinéma contemporain.
Filmographie
16 sur 16 films