Jenny Agutter

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Détails

Autre nom Jennifer Ann Agutter
Âge
Nationalité
Filmographie 5 films
Récompense 1 nomination et 1 victoire

Biographie

Jenny Agutter, de son nom complet Jennifer Ann Agutter, est née le 20 décembre 1952 à Taunton, dans le Somerset, au Royaume-Uni. Actrice britannique au parcours exceptionnel, Jenny Agutter a vu sa carrière débuter dès l’enfance pour s’épanouir sur plus de six décennies, aussi bien au cinéma qu’à la télévision. À l’aise aussi bien dans les fresques victoriennes que dans les univers de science-fiction ou les drames contemporains, elle incarne une forme rare d’élégance à l’écran, nourrie par une grande sensibilité et une discrétion constante.

Premiers pas précoces : une enfant face à la caméra

C’est très jeune que Jenny Agutter entre dans le monde du spectacle. Formée d’abord à la danse classique à l’Elmhurst Ballet School, elle est repérée pour le cinéma à l’âge de 11 ans. Dès 1964, elle apparaît dans East of Sudan, puis enchaîne avec d'autres films et productions télévisées britanniques. Très vite, elle se fait remarquer pour son naturel désarmant, sa diction parfaite et son intensité, même dans les rôles les plus silencieux.

Mais c’est The Railway Children qui fait d’elle une figure emblématique du jeune public britannique. Elle interprète Bobbie Waterbury, une jeune fille au cœur tendre, dans un premier temps à la télévision (1968), puis au cinéma (1970) dans l’adaptation devenue culte. Ce rôle, qu’elle reprendra plus de cinquante ans plus tard dans une suite inattendue, reste gravé dans la mémoire collective outre-Manche.

Cette première période, très marquée par l’innocence, est aussi celle d’un ancrage dans le classicisme du cinéma familial britannique. Une base solide, mais que Jenny Agutter n’hésitera pas à bousculer.

Le passage à l’âge adulte : audace et émotions brutes

À partir du début des années 1970, Jenny Agutter entame une transition réussie vers des rôles plus complexes. En 1971, elle est à l’affiche de Walkabout, film onirique et minimaliste de Nicolas Roeg, où elle joue une adolescente anglaise confrontée à la rudesse du bush australien après un drame familial. Le film, très symbolique et visuellement fort, marque un tournant : l’enfance est derrière elle, place à la maturité émotionnelle.

Elle enchaîne avec The Snow Goose (1971), adaptation d’un récit poignant, qui lui vaut un Emmy Award, puis Logan’s Run (1976), classique de la science-fiction dystopique où elle incarne Jessica, complice du héros dans une société qui élimine toute personne de plus de 30 ans (gloups). Avec Equus (1977), face à Richard Burton, elle obtient un BAFTA Award pour son interprétation secondaire mais marquante dans ce drame psychologique intense.

Durant cette décennie, Jenny Agutter s’impose comme une actrice au jeu fin, à la fois douce et mystérieuse, capable de nuances subtiles et d’une présence constante même dans les rôles les plus calmes. Elle s’aventure aussi dans le cinéma américain, sans jamais renier ses racines britanniques.

Une longévité nourrie par la télévision et les choix de cœur

Dès les années 1980, Jenny Agutter s’oriente de plus en plus vers des projets télévisés, tout en poursuivant quelques incursions au cinéma, notamment dans le cultissime An American Werewolf in London (1981). Si elle disparaît progressivement des grosses productions internationales, elle trouve dans la télévision britannique un terrain d’expression riche et fidèle.

À partir de 2012, elle devient l’un des visages les plus appréciés de la série historique Call the Midwife, diffusée par la BBC. Elle y incarne Sister Julienne, une religieuse compatissante et ferme à la fois, cheffe de la communauté de sages-femmes du quartier populaire de Poplar dans le Londres des années 50. Ce rôle, qu’elle tient encore aujourd’hui, lui redonne une grande visibilité auprès d’un nouveau public. Et on ne va pas se mentir : ça lui va comme un gant.

Au fil du temps, elle reste fidèle à ce qui fait sa force : une élégance naturelle, une diction posée, une humanité palpable. Elle incarne souvent des personnages de repère, de sagesse ou de transmission. Et même quand elle joue des rôles secondaires, elle ne passe jamais inaperçue.

Un ancrage britannique et un engagement discret

Si Jenny Agutter n’a jamais fait dans l’esbroufe, elle n’en est pas moins une personnalité engagée. Elle soutient depuis longtemps la recherche contre la mucoviscidose, maladie génétique qui a touché un membre de sa famille. Elle est aussi nommée Officier de l’Ordre de l’Empire britannique (OBE) en 2012 pour son engagement caritatif, une reconnaissance méritée de son influence silencieuse et constante.

Jamais dans la surenchère médiatique, Jenny Agutter représente une figure de stabilité dans un paysage audiovisuel souvent agité. Elle a su faire évoluer son image au fil du temps sans jamais trahir sa personnalité artistique.

Filmographie

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