James Woods

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Détails

Âge
Nationalité
Filmographie 14 films
Récompenses 2 nominations et 0 victoire

Biographie

James Woods est né le 18 avril 1947 à Vernal, dans l’Utah, aux États-Unis. Acteur au regard perçant et à la diction tranchante, James Woods est l’une de ces figures du cinéma américain qu’on reconnaît immédiatement, même si on ne se souvient pas toujours de son nom. Que ce soit dans des rôles de génie borderline, de manipulateur cynique ou de professionnel impitoyable, il impose une présence à la fois fascinante et dérangeante. Mais derrière cette carrière marquée par plusieurs performances mémorables, il y a aussi une trajectoire sinueuse, parfois éclipsée par des prises de position controversées.

Un parcours universitaire qui dévie vers la scène

Avant de se lancer dans le cinéma, James Woods suit un parcours académique brillant. Étudiant à la prestigieuse MIT (Massachusetts Institute of Technology), il se destine initialement à une carrière en sciences politiques. Mais le théâtre universitaire va bouleverser ses plans. Il quitte ses études avant le diplôme, et part tenter sa chance à New York. Ce choix audacieux ouvre la voie à une carrière qui va vite prendre de l’ampleur.

Dans les années 70, James Woods commence par des petits rôles au théâtre et à la télévision. Il joue dans des téléfilms engagés, des séries policières, et se fait rapidement remarquer pour son intensité hors norme. Très vite, il devient l’un de ces acteurs capables d’insuffler une tension dramatique à n’importe quelle scène, parfois en quelques secondes.

Des rôles marquants, souvent à la limite

C’est avec The Onion Field (1979) qu’il commence à attirer sérieusement l’attention. Il y incarne un criminel manipulateur et imprévisible, rôle pour lequel il reçoit des critiques enthousiastes. Ce type de personnage, ambigu, parfois inquiétant, deviendra une sorte de spécialité.

Mais c’est avec Videodrome (1983), réalisé par David Cronenberg, que James Woods entre véritablement dans la légende du cinéma de genre. Dans ce thriller dystopique, où la télévision devient une forme de contagion mentale, il interprète Max Renn, un directeur de chaîne confronté à une émission piratée aussi fascinante que destructrice. Le film est étrange, dérangeant, prémonitoire... et James Woods y est tout simplement hypnotique.

Il enchaîne ensuite avec des films comme Salvador (1986) d’Oliver Stone, où il campe un journaliste cynique pris dans le chaos de la guerre civile au Salvador. Ce rôle lui vaut une nomination à l’Oscar du meilleur acteur, et confirme sa capacité à jouer des figures profondément humaines, ni tout à fait héroïques, ni totalement corrompues.

Dans Ghosts of Mississippi (1996), il incarne Byron De La Beckwith, le suprémaciste blanc responsable du meurtre de Medgar Evers. Une performance glaçante, saluée par une deuxième nomination aux Oscars, cette fois dans la catégorie second rôle.

Une carrière dense, entre cinéma et télévision

Loin de se cantonner au grand écran, James Woods brille aussi à la télévision. Il remporte deux Emmy Awards, notamment pour le téléfilm Promise (1986), où il joue un homme atteint de schizophrénie avec une justesse bouleversante. Il multiplie également les apparitions dans des séries prestigieuses, de ER à Shark, en passant par des rôles de voix dans des séries animées comme Family Guy, où il se parodie lui-même avec un certain plaisir caustique.

Sa filmographie touche à presque tous les genres : drames judiciaires, thrillers politiques, films d’horreur, comédies noires, animation. Même dans des productions moins ambitieuses, James Woods parvient souvent à tirer son épingle du jeu, grâce à une diction chirurgicale et un regard capable de passer du charme à la menace en un clin d’œil.

Un acteur aussi connu pour ses opinions que pour ses rôles

Au fil des années, James Woods s’est également fait remarquer pour ses prises de position politiques, particulièrement virulentes sur les réseaux sociaux. Soutien affiché de causes conservatrices aux États-Unis, il n’hésite pas à se montrer provocateur, voire agressif, dans ses commentaires publics. Cela lui vaut de nombreuses critiques, et il affirme lui-même que ses opinions lui auraient coûté plusieurs rôles à Hollywood.

Cet aspect controversé de sa personnalité a, qu’on le veuille ou non, un impact sur sa carrière récente. Moins visible sur les grands écrans depuis le milieu des années 2010, James Woods continue malgré tout d’entretenir une base de fans fidèle, qui le considère comme un acteur sous-estimé, victime de ses convictions autant que de son franc-parler.

James Woods, une figure à part dans le paysage hollywoodien

Difficile de classer James Woods. Il n’a jamais été une star au sens hollywoodien du terme, mais il a marqué de nombreux films par la force de son jeu. Il n’a pas non plus cherché à séduire tous les publics, préférant des rôles complexes, parfois moralement ambigus, souvent à contre-courant des standards de sympathie.

Son regard acéré, sa parole parfois tranchante, son goût pour les personnages tourmentés, en font une figure atypique du cinéma américain. Un acteur qui divise, qui dérange, mais qui, dans ses meilleurs rôles, atteint une intensité difficile à égaler.

Avec ou sans projecteurs, James Woods reste l’un de ces interprètes qui donnent au terme "acteur de caractère" tout son sens.

Filmographie

14 sur 14 films

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