Griffin Dunne
- Casting
- Réalisation
- Production
Détails
| Autre nom | Thomas Griffin Dunne |
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| Âge |
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Nationalité |
| Filmographie | 14 films |
| Récompense | 1 nomination et 0 victoire |
Biographie
Thomas Griffin Dunne, plus connu sous le nom de Griffin Dunne, est un acteur, réalisateur et producteur américain né le 8 juin 1955 à New York, dans le quartier de Manhattan (États-Unis). Issu d’une famille profondément ancrée dans les milieux culturels — son père, Dominick Dunne, était écrivain et journaliste, et sa tante n’est autre que Joan Didion — Griffin Dunne a grandi entre les pages, les plateaux et les réceptions littéraires. Cela se ressent dans sa carrière, qui oscille entre comédie noire, drame existentiel et satire sociale, avec une touche d’ironie très new-yorkaise.
Griffin Dunne, une gueule des années 80 entre comédie et chaos
Griffin Dunne se fait d’abord connaître comme acteur dans les années 1980, notamment grâce à After Hours (1985) de Martin Scorsese, où il incarne Paul Hackett, un type ordinaire entraîné dans une nuit de folie à SoHo. Ce film culte, mélange de cauchemar urbain et de comédie absurde, propulse Griffin Dunne au rang d’icône du malaise existentiel version postmodernité. Il y campe un héros passif, paumé, témoin de sa propre descente dans un New York aussi absurde qu’angoissant — et il le fait avec une justesse remarquable.
Le style Griffin Dunne se met en place : des personnages toujours un peu à côté de la plaque, souvent dépassés, mais profondément humains. On le retrouve dans des rôles similaires dans Who’s That Girl (avec Madonna), Johnny Dangerously, ou encore An American Werewolf in London, où son apparition reste brève mais mémorable. Il est ce genre d’acteur capable de jouer l’homme normal dans un monde en perdition, sans jamais forcer le trait.
Un acteur secondaire qui enrichit toujours le récit
Durant les décennies suivantes, Griffin Dunne continue d’apparaître dans des films et séries, souvent dans des rôles secondaires intelligemment construits. Il est le genre de comédien que les réalisateurs aiment avoir dans leur distribution : fiable, subtil, et capable de transmettre beaucoup avec peu. On le retrouve dans Quiz Show, Dallas Buyers Club, The Accidental Husband ou encore I Love Huckabees, dans des registres allant du drame pur à la satire philosophique.
À la télévision, il multiplie les apparitions dans des séries telles que House of Lies, This Is Us, Girls, Law & Order: Criminal Intent, et plus récemment dans The Morning Show et The Good Wife. Mais c’est surtout avec The Raincoat Killer et This Is Us qu’il séduit une nouvelle génération de spectateurs. Il y incarne des hommes marqués par le passé, souvent en quête de rédemption ou simplement d’équilibre. Toujours avec cette élégance discrète et cette capacité à rendre attachant même les personnages les plus perdus.
Derrière la caméra, un réalisateur au ton singulier
Mais Griffin Dunne, ce n’est pas que le jeu. Dès les années 1990, il passe à la réalisation, avec un premier long-métrage, Addicted to Love (1997), une comédie romantique un brin décalée avec Meg Ryan et Matthew Broderick. Il poursuit avec Practical Magic (1998), un film devenu culte chez les amateurs de fantastique doux-amer, porté par Sandra Bullock et Nicole Kidman. S’il n’a jamais connu de succès massif en tant que réalisateur, il a su imposer une voix personnelle, avec une touche de mélancolie sous-jacente, même dans les récits les plus légers.
Il s’essaie aussi au documentaire, notamment avec Joan Didion: The Center Will Not Hold (2017), portrait intime et élégant de sa tante, l’écrivaine Joan Didion, réalisé pour Netflix. Le film, sobre, profondément respectueux, mais aussi tendre, révèle une autre facette de Griffin Dunne : celle du témoin privilégié d’un monde culturel en mutation, capable de raconter sans surjouer, avec une pudeur rare.
Un acteur à la longévité tranquille
Ce qui caractérise Griffin Dunne, c’est peut-être sa résistance au star system. Jamais en haut de l’affiche, mais toujours là, souvent là où on ne l’attend pas. Il a traversé les décennies sans fracas, sans scandale, en cultivant une certaine idée de l’acteur artisan, celui qui privilégie le rôle juste plutôt que le rôle bruyant. Et en cela, il incarne une forme d’élégance discrète, à la frontière entre la culture indépendante et les studios hollywoodiens.
Il n’a jamais cherché à incarner des héros, ni à imposer un physique. Il a préféré les gens ordinaires, les hommes déboussolés, les témoins passifs d’un monde trop rapide. Et ce faisant, il est devenu, presque sans le vouloir, l’un des chroniqueurs les plus fins de l’absurde contemporain.
Si vous ne le connaissez pas encore vraiment, ouvrez l’œil : Griffin Dunne est partout. Et il est toujours excellent.
Filmographie
14 sur 14 films