Gérard Depardieu
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Détails
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Nationalités |
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| Filmographie | 21 films |
| Récompenses | 6 nominations et 3 victoires |
Biographie
Gérard Depardieu est né le 27 décembre 1948 à Châteauroux, dans le Centre-Val de Loire, en France. Issu d’un milieu ouvrier modeste, il grandit dans une famille nombreuse où la culture ne tient pas forcément une place centrale. Rien, dans son enfance, ne semblait annoncer le parcours hors norme qu’il allait suivre. Et pourtant, Gérard Depardieu est devenu l’un des acteurs les plus emblématiques du cinéma français, à la fois salué, controversé, incontournable et difficile à résumer.
Au-delà de sa personnalité parfois déroutante, son empreinte sur l’histoire du cinéma est immense. Que ce soit sur scène, à l’écran, en France ou à l’étranger, Gérard Depardieu a su tout jouer, ou presque, avec une intensité brute qui échappe à tout formatage.
Les débuts d’un autodidacte révélé par les années 1970
Arrivé à Paris à la fin des années 1960, Gérard Depardieu suit des cours de théâtre à l’école du Centre dramatique national, puis au Cours d’art dramatique de Jean-Laurent Cochet, où il croise d’autres jeunes acteurs comme Claude Jade ou Claude Piéplu. Il fait ses premières armes au théâtre et à la télévision avant d’être révélé au cinéma en 1974 grâce à Les Valseuses de Bertrand Blier, un film sulfureux qui bouscule les codes du cinéma français et installe immédiatement Gérard Depardieu comme un acteur singulier, insolent et magnétique.
Dans ce rôle de jeune voyou aux côtés de Patrick Dewaere et Miou-Miou, il déploie déjà toute une palette : virilité brute, spontanéité, sens de la provocation et étonnante fragilité sous-jacente. La suite est fulgurante. Gérard Depardieu devient rapidement l’acteur incontournable du cinéma français des années 1970 et 1980.
Une carrière éclectique entre films d’auteur et grands classiques
L’une des grandes forces de Gérard Depardieu, c’est sa capacité à passer avec aisance d’un cinéma d’auteur intimiste à des fresques historiques, en incarnant aussi bien les marginaux que les figures illustres. Il travaille avec des réalisateurs comme François Truffaut (Le Dernier Métro, César du meilleur acteur), Maurice Pialat (Police, Sous le soleil de Satan), Claude Berri (Jean de Florette, Germinal), Alain Resnais, Alain Corneau, Marguerite Duras, Andrzej Wajda, Bertrand Tavernier… La liste est longue, très longue.
En costume ou en jean, dans la peau de Cyrano de Bergerac, de Jean Valjean, de Christophe Colomb ou de Balzac, Gérard Depardieu habite ses rôles avec une intensité presque animale. Son jeu n’est jamais lisse, jamais vraiment contenu. Il déborde. Il respire la vie, les excès, la passion. Dans Cyrano de Bergerac (1990), réalisé par Jean-Paul Rappeneau, il livre l’une de ses performances les plus marquantes, qui lui vaut un César, un prix d’interprétation à Cannes, et une nomination à l’Oscar du meilleur acteur.
Une voix et un corps qui en imposent
Il y a chez Gérard Depardieu quelque chose d’immédiatement physique. Sa démarche, sa carrure, sa voix rocailleuse et profonde : tout en lui attire l’attention. Il a cette présence massive qui rend chaque apparition à l’écran presque inévitable. Même quand il ne parle pas, il occupe l’espace.
Cette puissance corporelle est souvent au cœur de ses rôles. Elle peut être menaçante, tendre, comique, désespérée. Elle fait de lui un acteur capable de faire exister des personnages plus grands que nature, mais aussi d’incarner des hommes simples, déchirés, à fleur de peau.
Une reconnaissance internationale… et des choix parfois étonnants
Gérard Depardieu ne s’est jamais contenté de son succès national. Il a tourné à l’étranger, notamment aux États-Unis dans Green Card de Peter Weir, qui lui vaut un Golden Globe, mais aussi dans 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott, Hamlet de Kenneth Branagh, ou encore dans des productions plus confidentielles.
Il s’aventure parfois dans des films très commerciaux, voire inattendus, comme les adaptations d’Astérix, où il campe un Obélix très populaire, ou dans des productions russes, turques, belges… avec un goût pour l’imprévisible. Cette liberté de ton et de choix a participé à sa légende, tout comme ses apparitions dans des projets décalés, ou simplement... discutables.
Une personnalité controversée, en marge du système
Impossible de parler de Gérard Depardieu sans évoquer sa personnalité. Il a souvent défrayé la chronique, par ses propos, ses choix politiques, ou encore ses excès en tous genres. Sa décision d’obtenir la nationalité russe, ses déclarations à l’emporte-pièce, ses démêlés judiciaires… ont largement occupé les médias et parfois éclipsé son travail artistique.
Mais qu’on l’admire ou qu’on le critique, Gérard Depardieu reste une figure incontournable. Il n’a jamais cherché à être consensuel. Il se veut libre, indomptable, inclassable. Et ce refus des cadres, même quand il est contestable, fait partie intégrante de son identité publique.
Gérard Depardieu, une légende vivante aux contours rugueux
Avec plus de 200 films à son actif, des dizaines de pièces de théâtre, une carrière qui s’étale sur plus de cinq décennies, Gérard Depardieu est sans conteste l’un des acteurs les plus prolifiques de l’histoire du cinéma français. Il a incarné à l’écran une multitude d’hommes : violents, fragiles, poètes, paysans, héros ou salauds. Toujours avec cette présence incandescente qui fait de lui un acteur impossible à ignorer.
Son parcours artistique est aussi foisonnant que sa vie personnelle est chaotique. Mais derrière le tumulte, il y a cette force brute, ce talent instinctif, ce feu intérieur qui ne s’éteint pas. Même quand tout vacille autour de lui, Gérard Depardieu reste ce comédien hors normes, capable de transformer un simple silence en moment de cinéma.
Filmographie
21 sur 21 films