Gemma Arterton
- Casting
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 11 films |
| Récompense | 1 nomination et 0 victoire |
Biographie
Gemma Arterton, née le 2 février 1986 à Gravesend, dans le comté de Kent, au Royaume-Uni, s’est imposée en l’espace de quelques années comme l’un des visages féminins les plus singuliers du cinéma britannique. Formée à la prestigieuse Royal Academy of Dramatic Art (RADA), elle incarne un curieux mélange de charisme accessible et d’élégance à l’anglaise. Une sorte d’héritière moderne des grandes actrices de théâtre, mais passée avec souplesse à l’écran, sans jamais perdre ce petit accent du Sud-Est anglais qui fait tout son charme.
Loin des clichés du parcours fulgurant, Gemma Arterton connaît un début de carrière plutôt classique. Elle apparaît d’abord à la télévision britannique, notamment dans des adaptations littéraires comme Tess of the D'Urbervilles, avant de décrocher très tôt un rôle qui va la propulser dans la lumière internationale : celui de Strawberry Fields, une Bond girl dans Quantum of Solace (2008). Si le rôle est bref, l’exposition est massive. Le cinéma anglo-saxon vient de découvrir un nouveau visage, et ce visage, c’est celui de Gemma Arterton.
De James Bond à l’indépendance artistique : les choix affirmés de Gemma Arterton
Après Quantum of Solace, les portes de Hollywood s’ouvrent grand. Gemma Arterton enchaîne les rôles dans des productions ambitieuses, parfois musclées, comme Clash of the Titans, Prince of Persia: The Sands of Time ou Hansel & Gretel: Witch Hunters. Le style est clair : action, effets spéciaux, et héroïnes énergiques. Mais derrière ces choix commerciaux, on sent vite chez Gemma Arterton une envie de sortir des sentiers battus, voire de prendre ses distances avec le formatage hollywoodien.
En parallèle, elle se tourne vers des films plus intimes et exigeants. Elle brille dans des œuvres comme The Disappearance of Alice Creed, un thriller indépendant sombre et tendu, ou Gemma Bovery, adaptation libre de Madame Bovary revue à la sauce normande, où elle joue avec finesse le double jeu entre fiction et réalité. Le clin d’œil à son propre prénom n’est évidemment pas passé inaperçu.
Au fil des années, Gemma Arterton affirme un goût pour les rôles de femmes complexes, souvent fortes mais vulnérables, avec une préférence visible pour les projets porteurs de sens. Elle ne fuit pas les grands rôles, mais elle ne semble pas courir après non plus. Et quelque part, c’est ce qui lui donne cette aura à part.
Une voix engagée et une présence marquée sur les planches
En dehors du cinéma, Gemma Arterton reste très active au théâtre, un art qu’elle n’a jamais abandonné. Elle se distingue notamment dans des productions de Made in Dagenham (en version comédie musicale) ou dans des pièces classiques du répertoire britannique. Elle s’investit aussi dans la production, avec une volonté marquée de donner plus de place aux récits féminins. Elle a notamment cofondé la société Rebel Park Productions, destinée à soutenir des projets écrits ou réalisés par des femmes.
Côté engagement, Gemma Arterton prend souvent la parole sur la place des femmes dans l’industrie du cinéma, sur la représentation à l’écran ou encore sur les conditions de tournage. Son approche est mesurée, mais déterminée. Elle incarne une génération d’actrices qui ne se contentent plus d’interpréter, mais qui veulent aussi participer, produire, décider.