Franck Dubosc
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Détails
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| Filmographie | 11 films |
Biographie
Franck Dubosc est né le 7 novembre 1963 à Le Petit-Quevilly, en Seine-Maritime, en France. Acteur, humoriste, scénariste, réalisateur et éternel séducteur de fiction au torse trop ouvert sur la chemise, Franck Dubosc s’est imposé comme une figure incontournable du paysage comique français des années 2000.
Mais derrière le personnage de beauf flambeur qu’il a longtemps incarné se cache un artiste plus nuancé, capable de prendre des virages inattendus tout en restant fidèle à ce qui fait son identité : un sens du spectacle, un goût pour l’autodérision, et un attachement assumé à la culture populaire.
Issu d’un milieu modeste, Franck Dubosc ne vient pas des planches du conservatoire mais il étudie tout de même au Conservatoire de Rouen, où il croise un certain Valérie Lemercier. Il commence sa carrière dans les années 1980, mais il lui faudra du temps — et plusieurs métiers alimentaires — avant de vraiment percer.
Un comique né sur scène, popularisé par la télévision
C’est dans les années 1990 que Franck Dubosc commence à se faire remarquer, notamment grâce à ses sketches en duo avec Élie Semoun dans la série des Petites Annonces d'Élie. Il y incarne notamment le désormais culte Didier l’embrouille, beauf invétéré, fêtard en carton et dragueur pathétique, une caricature si poussée qu’elle en devient attendrissante. Le public adhère immédiatement à ce mélange de ridicule assumé et de vannes bien senties.
Sur scène, il développe son propre univers. Son premier spectacle, J’vous ai pas raconté ?, rencontre un franc succès. Il y forge ce personnage entre lover ringard et mythomane attachant, avec des monologues truffés de références à la drague de camping, aux boîtes de nuit de province et aux soirées mousse du Club Med. Le second degré est partout, mais l’autodérision n’empêche jamais un certain goût du panache.
Franck Dubosc devient rapidement un habitué des plateaux télé, des tournées, et des DVD de spectacles vendus par palettes entières à l’époque où l’on collectionnait encore les boîtiers plastique. Il s’impose ainsi comme l’un des piliers de la scène humoristique hexagonale.
Un succès populaire fulgurant au cinéma
La carrière cinématographique de Franck Dubosc décolle avec Camping (2006), dans lequel il incarne Patrick Chirac, éternel vacancier du camping des Flots Bleus, amateur de Renault Mégane, de shorts moulants et de "saucisses-party". Le personnage, qui pourrait n’être qu’un cliché ambulant, fonctionne grâce à l’énergie, la sincérité et la tendresse que Franck Dubosc lui insuffle.
Le succès est immédiat, et trois volets du film verront le jour. Patrick Chirac devient l’un des personnages les plus populaires du cinéma français contemporain, un peu moqué mais surtout beaucoup aimé. Ce rôle cristallise ce que Dubosc sait faire de mieux : rire avec les gens, pas contre eux.
Il enchaîne ensuite les comédies à grand public, comme Disco, Fiston, Bienvenue à bord, ou encore Barbecue. Les critiques sont souvent tièdes, voire sévères, mais le public, lui, est au rendez-vous. Et Franck Dubosc assume ce statut de comédien populaire, qui ne s’excuse pas de vouloir faire rire large. Pour lui, faire 3 millions d’entrées n’a rien de vulgaire.
Une évolution vers des rôles plus nuancés
À partir de la fin des années 2010, Franck Dubosc amorce un virage plus intime. Il surprend tout le monde en 2018 avec Tout le monde debout, une comédie romantique qu’il écrit, réalise et dans laquelle il joue. Le film aborde le handicap avec sensibilité, sans sacrifier l’humour, et révèle un cinéaste touchant, capable de créer des personnages plus profonds sans renier l’aspect populaire de son style.
Dans la foulée, on le découvre aussi dans des rôles plus dramatiques, notamment dans La Dernière Partie, téléfilm inspiré de sa propre histoire familiale, ou dans Rumba la vie (2022), où il continue de creuser le sillon de la comédie tendre, souvent centrée sur des personnages cabossés qui apprennent à s’ouvrir aux autres. Il y montre un autre visage : celui d’un homme qui ne cherche plus seulement à faire rire, mais à toucher.
Ce changement de registre ne fait pas l’unanimité, mais il démontre une volonté sincère de se réinventer. Et sans abandonner les comédies à grands éclats, Franck Dubosc affirme une aspiration plus personnelle au cinéma, à rebours des caricatures qui lui ont longtemps collé à la peau.
Un rapport sans complexe à la célébrité
À l’inverse de nombreux comédiens qui prétendent ne pas aimer la notoriété, Franck Dubosc n’a jamais caché son goût pour les projecteurs. Il aime être une star, aime faire rire, aime le contact avec le public. Cela fait partie de son ADN, et il l’assume avec un mélange d’humilité et de cabotinage savamment dosé.
Mais derrière l’image du blagueur invétéré, il y a un homme qui doute, comme il l’a souvent confié en interview. Il parle avec franchise de sa peur de ne plus faire rire, de l’usure du métier, de la difficulté à concilier notoriété et vie privée. Des propos qui révèlent une lucidité touchante, loin de l’image superficielle qu’on lui attribue parfois à tort.
Filmographie
11 sur 11 films