Emily Blunt

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Détails

Âge
Nationalité
Filmographie 13 films
Récompenses 5 nominations et 0 victoire

Biographie

Née le 23 février 1983 à Londres (Angleterre), Emily Olivia Laura Blunt, connue simplement sous le nom de Emily Blunt, est une actrice anglo-américaine qui s’est imposée en l’espace de deux décennies comme l’une des figures les plus solides, polyvalentes et respectées du cinéma contemporain.

Capable de jouer dans une comédie acide, un drame historique, un film d’action futuriste ou une superproduction musicale, elle allie élégance britannique, intensité émotionnelle et sens du rythme, avec une aisance bluffante.

Sa carrière est un modèle de trajectoire sans faux pas : jamais trop surexposée, jamais effacée non plus. Juste là où il faut, comme il faut… mais toujours mieux que prévu.

Premiers pas entre théâtre et télévision britannique

Avant de s’imposer sur les écrans du monde entier, Emily Blunt fait ses débuts dans les cercles théâtraux londoniens, repérée très tôt pour sa diction, sa présence scénique et sa capacité à rendre complexes des personnages en apparence ordinaires. En 2003, elle attire l’attention dans le téléfilm Gideon’s Daughter, aux côtés de Bill Nighy, qui lui vaut un Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle.

Dès ses premiers rôles, elle démontre une rare capacité à jouer la froideur sans rigidité, la douleur sans pathos, et surtout, à ne jamais céder à la facilité.

Le Diable s’habille en Prada : second rôle, première percée

En 2006, Emily Blunt explose à l’écran avec Le Diable s’habille en Prada. Elle y campe Emily Charlton, assistante pince-sans-rire, sarcastique et terriblement stressée de Miranda Priestly (Meryl Streep). Bien qu’il s’agisse d’un second rôle, elle crève littéralement l’écran. Chaque réplique est acérée, chaque mimique fait mouche. Elle vole presque la vedette à Anne Hathaway — sans jamais sortir de son registre.

Ce rôle la propulse à Hollywood, où l’on découvre que cette jeune Britannique n’est pas là pour faire de la figuration.

Une carrière construite sur la diversité et l’exigence

Contrairement à d'autres stars montantes de sa génération, Emily Blunt ne cherche pas à s’enfermer dans un genre. Elle enchaîne les projets très différents, souvent avec des réalisateurs de renom. On la retrouve dans The Young Victoria (2009), dans la peau d’une reine fragile mais déterminée, puis dans The Adjustment Bureau (2011), Looper (2012), ou encore dans Into the Woods (2014), où elle chante (très bien) dans une comédie musicale fantastique signée Disney.

Mais c’est surtout avec Edge of Tomorrow (2014), aux côtés de Tom Cruise, qu’elle casse définitivement les clichés. Elle y incarne Rita Vrataski, une soldate d’élite dans un monde en guerre contre des aliens, et livre une performance physique, froide, charismatique, sans trace de stéréotype. Pas de demoiselle à sauver ici : c’est elle qui sauve les autres.

Ce rôle impose Emily Blunt comme une héroïne d’action crédible, au même titre que Charlize Theron ou Sigourney Weaver. Et le plus impressionnant ? Elle ne semble même pas forcer.

Sicario, A Quiet Place et la montée en puissance

Dans Sicario (2015), de Denis Villeneuve, elle interprète une agente du FBI confrontée aux dérives morales de la guerre contre le narcotrafic. C’est un rôle tendu, sec, sans glamour, où la vulnérabilité devient une force. Sa performance — toute en retenue — est saluée unanimement.

Puis vient A Quiet Place (2018), réalisé par son mari John Krasinski, où elle incarne une mère de famille dans un monde post-apocalyptique où le silence est vital. Le film est un succès critique et commercial inattendu, et sa prestation, d’une intensité presque insoutenable, lui vaut une Screen Actors Guild Award pour un rôle... sans presque aucun dialogue.

Elle reprend ce rôle dans A Quiet Place: Part II (2020), avec la même justesse, prouvant qu’elle peut porter un film de genre à elle seule, même en chuchotant.

De Mary Poppins à Oppenheimer : entre lumière et gravité

En 2018, elle relève le défi audacieux de reprendre le rôle iconique de Mary Poppins dans Mary Poppins Returns. Sans tenter d’imiter Julie Andrews, elle propose une version plus espiègle, plus énigmatique, plus moderne de la nounou magique. Si le film divise, sa performance est unanimement saluée pour sa grâce, sa voix, et son habileté à danser entre les époques.

En 2023, elle joue dans Oppenheimer de Christopher Nolan, dans le rôle de Kitty Oppenheimer, épouse complexe et tourmentée du célèbre physicien. Là encore, elle transforme un rôle secondaire en vecteur d’émotion brute, imposant sa présence dans un film pourtant dominé par une distribution masculine impressionnante.

Une actrice sans scandale, mais pas sans ambition

Emily Blunt n’est pas une célébrité tapageuse. Elle cultive une image élégante, stable, parfois mystérieuse, loin du tumulte hollywoodien. Mariée à John Krasinski, mère de deux enfants, elle gère sa carrière avec la même discrétion que ses rôles : tout est mesuré, mais jamais tiède.

Elle refuse les étiquettes, les positions de façade, les personnages creux. Ce qu’elle cherche, ce sont des histoires, des tensions, des trajectoires humaines fortes. Elle est aussi productrice sur certains projets, impliquée dans les choix créatifs, sans jamais en faire un argument marketing.

Emily Blunt, c’est la précision d’une actrice de théâtre avec la puissance d’une star hollywoodienne. Elle peut faire rire, effrayer, émouvoir, impressionner… et souvent tout ça dans le même film. Elle n’a pas eu besoin de scandale, de rôle choc ou de provocations pour devenir incontournable. Seulement du talent, de l’exigence et une rare capacité à ne jamais se laisser enfermer.

Filmographie

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