Elsa Zylberstein
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Détails
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| Filmographie | 3 films |
Biographie
Elsa Florence Zylberstein, née le 16 octobre 1968 à Boulogne‑Billancourt (France), est une actrice française reconnue pour sa capacité à explorer des rôles très variés, de la comédie au drame historique, avec une élégance discrète et une intensité tranquille.
Une formation classique avant l’écran
Fille d’un physicien d’origine juive ashkénaze et d’une mère catholique travaillant chez Dior, Elsa grandit dans un environnement où danse classique et études littéraires se côtoient. Après un baccalauréat littéraire, elle débute des études d’anglais tout en rejoignant la classe libre du Cours Florent (sous la direction de Francis Huster), sur les conseils de Charlotte Rampling. Son goût pour les rôles profonds prend racine très tôt.
Les débuts remarqués et demi-décennie 1990
Elle fait ses premiers pas au cinéma en 1989 dans Baptême de René Féret, mais c’est son apparition dans Van Gogh (1991) de Maurice Pialat qui la révèle. Initialement figurante, elle est finalement choisie pour incarner Cathy, la prostituée en robe rouge, rôle qui lui vaut le prix Michel‑Simon et une première nomination aux César du meilleur espoir féminin. Dans Beau fixe (1992), elle confirme son talent et accumule les nominations. En 1994, son rôle dans Mina Tannenbaum de Martine Dugowson lui vaut le prix Romy‑Schneider et une nouvelle mention aux César.
Une filmographie riche et éclectique
Elsa Zylberstein navigue avec aisance entre films français et projets internationaux. On la voit dans Farinelli, Jefferson à Paris, Lautrec, Modigliani (où elle incarne Jeanne Hébuterne face à Andy García). Elle collabore avec des réalisateurs prestigieux comme Raúl Ruiz (Time Regained, Love Torn in a Dream), Claude Lelouch (Un + Une), Anne Fontaine (Gemma Bovery), Jean‑Pierre Jeunet (Big Bug sur Netflix).
Sa performance dans Il y a longtemps que je t’aime de Philippe Claudel (2008), aux côtés de Kristin Scott Thomas, lui vaut le César de la meilleure actrice dans un second rôle. Elle remporte aussi un prix d’interprétation féminine au Festival de l’Alpe d’Huez pour Tout nous sourit (2020).
Une présence plaisante dans la comédie populaire
Elle excelle aussi dans la comédie légère, notamment Tout le monde debout (2018), Selfie, Adorables ou encore Plan de table (récompensée dans un festival spécialisé). Son visage familier et son ton authentique incarnent une comédienne capable de mélanger émotion et légèreté sans tomber dans les clichés.
Engagements artistiques et jurys de festivals
Élective dans ses choix, Elsa Zylberstein prête également sa voix à des projets originaux (comme un conte musical ou un livre audio). Elle a par ailleurs siégé dans plusieurs jurys prestigieux : Deauville (1999), Dinard (2010), Beaune (2009, 2015), Cannes (2021).
Une actrice au long cours
De ses débuts dans le Paris des années 1990 à des portraits historiques comme Simone, le voyage du siècle d’Olivier Dahan (2022), où elle incarne Simone Veil, Elsa Zylberstein démontre une longévité professionnelle guidée par le goût du récit et de la nuance plutôt que la mainmise sur les projecteurs.
Un profil intemporel et multicouches
Son parcours, ancré dans un jeu discret mais sincère, la place parmi les comédiennes françaises à la palette la plus riche et la plus crédible. Capable d'émouvoir dans un drame historique comme de brouiller les limites du ton juste dans une comédie légère, Elsa Zylberstein reste un visage fascinant du cinéma moderne, celui qu’on reconnaît même sans toujours retenir le nom.
Toujours aussi surprenante, Elsa Zylberstein incarne une constance artistique saluée, qui fait d’elle une figure précieuse et durable du septième art.