Edgar Ramírez
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Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 10 films |
Biographie
Édgar Ramírez, né le 25 mars 1977 à San Cristóbal, dans l’État de Táchira au Venezuela, est un acteur vénézuélien dont la carrière s’est construite entre langues, frontières et registres multiples.
Qu’il incarne un révolutionnaire, un agent secret, un homme brisé ou un héros d’action, Édgar Ramírez dégage toujours une intensité tranquille, une présence physique magnétique, mêlée à une intelligence de jeu qui dépasse les simples apparences.
Il est de ces comédiens qui n’ont jamais vraiment choisi entre le cinéma d’auteur et Hollywood, préférant naviguer librement entre les deux mondes, en s’appuyant sur un charisme discret et une polyglottie rare (il parle couramment espagnol, anglais, français, italien et allemand).
Du journalisme à l’écran : un virage inattendu
Avant de devenir acteur, Édgar Ramírez étudie les sciences politiques et le journalisme à Caracas, avec l’intention de devenir reporter ou diplomate. Mais il bifurque rapidement vers le cinéma, d’abord par le biais de courts-métrages et de la télévision vénézuélienne, puis en s’imposant dans des productions hispanophones.
C’est grâce à son rôle dans Carlos (2010), la mini-série fleuve réalisée par Olivier Assayas, qu’il se révèle au public international. Il y incarne Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos le Chacal, terroriste international aussi charismatique qu’insaisissable. Édgar Ramírez livre une performance physique, intense, nuancée, qui traverse les années, les idéologies et les métamorphoses. Ce rôle lui vaut le prix du meilleur acteur aux César, une nomination aux Golden Globes, aux Emmy Awards, et place d’un seul coup son nom sur la carte mondiale du cinéma.
Un acteur multilingue au service de rôles complexes
La force d’Édgar Ramírez, c’est de pouvoir jouer avec la même aisance en espagnol, en anglais ou en français, ce qui lui permet de décrocher des rôles dans des univers très variés. Après Carlos, il enchaîne avec La Colère des Titans (2012), Zero Dark Thirty (2012), Deliver Us from Evil (2014), ou encore The Counselor de Ridley Scott, où il apparaît dans un rôle secondaire mais troublant.
Mais il ne se contente pas d’aligner les films américains. Il retourne régulièrement dans des productions hispanophones ou européennes, comme Libertador (2013), où il joue Simón Bolívar, figure emblématique de l’histoire sud-américaine. Un rôle ambitieux, plus politique, qui résonne avec sa propre histoire familiale et son engagement culturel.
Beauté froide ou héros habité ? Une dualité assumée
Souvent catalogué parmi les acteurs « beaux gosses » de sa génération, Édgar Ramírez n’a pourtant jamais cherché à s’enfermer dans des rôles stéréotypés. Son physique peut lui ouvrir des portes, mais il préfère les personnages introspectifs, brisés ou ambigus. Dans Hands of Stone (2016), il incarne le boxeur Roberto Durán, face à Robert De Niro. Il y montre une intensité physique impressionnante, mais aussi une vulnérabilité profonde, loin de l’image du mâle alpha sans faille.
Il peut aussi se permettre des incursions plus légères ou commerciales, comme dans Gold (2016) ou The Girl on the Train (2016), mais même dans ces formats plus classiques, il conserve une certaine gravité, un fond de mélancolie, ou de révolte sourde. Édgar Ramírez n’est jamais tout à fait lisse, même dans les blockbusters.
Une présence régulière à la télévision et dans le streaming
Ces dernières années, on le retrouve aussi sur le petit écran, avec des rôles remarqués dans des mini-séries comme American Crime Story: The Assassination of Gianni Versace (2018), où il joue Gianni Versace avec une retenue élégante et une douleur silencieuse, dans un rôle tout en subtilité, salué par la critique.
Plus récemment, il apparaît dans des productions pour plateformes (Florida Man, Yes Day, Jungle Cruise), montrant qu’il peut aussi se prêter au jeu du divertissement sans renier ses exigences. Il choisit ses rôles avec un équilibre assez rare entre visibilité et exigence artistique.
Un acteur sans frontière, mais pas sans racines
S’il a construit une carrière internationale, Édgar Ramírez n’a jamais coupé les ponts avec ses origines. Il parle souvent de son attachement au Venezuela, de son rapport à la langue espagnole, et de sa volonté de représenter des identités complexes et multiples à l’écran. Il refuse d’être réduit à une « couleur locale », et milite pour une représentation plus fine des acteurs latinos dans le cinéma mondial.
À la fois acteur caméléon et homme de convictions, il incarne une nouvelle génération de comédiens internationaux, multiculturels et mobiles, capables de passer d’un film d’auteur français à une série américaine, sans changer de posture, ni perdre en cohérence.
Filmographie
10 sur 10 films