David Twohy
- Réalisation
- Écriture
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 6 films |
Biographie
David Twohy, né le 18 octobre 1955 à Los Angeles, en Californie (États-Unis), est un scénariste et réalisateur américain surtout connu pour avoir créé l’univers de Riddick, emblème du space opera musclé des années 2000. Bien qu’il soit resté relativement discret médiatiquement, David Twohy s’est forgé une solide réputation dans les milieux du cinéma de genre, en particulier la science-fiction, où il combine une narration tendue à des concepts originaux et souvent plus ambitieux qu’ils n’y paraissent.
Une formation technique et une passion pour le scénario
Formé à l’Université d’État de Californie à Long Beach, David Twohy s’intéresse d’abord à l’écriture de scénarios, avec une prédilection pour les récits de science-fiction et les univers un peu à part. Il commence sa carrière à Hollywood en tant que scénariste, et s’impose rapidement comme un faiseur compétent, capable de livrer des scripts efficaces, souvent empreints de technologie futuriste et de dilemmes moraux.
Parmi ses premiers travaux, on retrouve Critters 2 (eh oui), mais surtout The Fugitive (1993), qu’il coécrit et qui devient un énorme succès critique et commercial. Il touche également à la science-fiction plus pure avec Waterworld (1995), dont le scénario final lui doit beaucoup, même si le film restera davantage dans les mémoires pour son budget pharaonique que pour son histoire.
De l’écriture à la réalisation : une vision plus personnelle
C’est à la fin des années 90 que David Twohy passe derrière la caméra pour porter lui-même ses projets à l’écran. Son style, qui repose sur une ambiance pesante, des personnages souvent isolés ou traqués, et un usage précis du suspense, commence alors à se dessiner.
En 1996, il réalise The Arrival, un thriller de science-fiction paranoïaque avec Charlie Sheen, dans lequel des extraterrestres s’infiltrent sur Terre en toute discrétion. Le film, sans être un carton au box-office, est salué pour son originalité et sa tension constante. Il marque un premier pas solide vers le statut d’auteur de genre.
Mais c’est en 2000 que tout change avec Pitch Black, petite production de science-fiction tendue et audacieuse, dans laquelle émerge un certain Vin Diesel, dans le rôle d’un anti-héros brutal et fascinant : Richard B. Riddick. Le film, sombre, claustrophobe, presque minimaliste, rencontre un vif succès critique et public, devenant instantanément culte parmi les amateurs de SF nerveuse.
L’univers de Riddick : un space opera personnel
Le succès de Pitch Black donne à David Twohy la possibilité de développer un univers cinématographique original, chose assez rare pour un réalisateur de genre à cette époque. Il écrit et réalise The Chronicles of Riddick (2004), un projet bien plus ambitieux, avec un budget conséquent et des ambitions presque mythologiques.
Le film divise, notamment à cause de son changement radical de ton (on passe du survival à une fresque spatiale quasi épique), mais il montre l’ambition de David Twohy : construire un univers étendu, où la SF flirte avec le fantastique, les religions futuristes, et une esthétique très marquée. Riddick devient plus qu’un personnage : un mythe.
En 2013, il revient avec Riddick, troisième volet plus proche du ton du premier film. Là encore, David Twohy mise sur une mise en scène rugueuse, un monde hostile, et une économie de moyens qui rappelle ses débuts. S’il n’a jamais transformé la saga en franchise mainstream, il a su lui conserver une identité forte, fidèle à ses intentions d’origine.
Des incursions plus discrètes dans le thriller
En dehors de l’univers Riddick, David Twohy explore également d’autres genres, notamment le thriller psychologique. En 2002, il réalise Below, film sous-marin se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, qui mêle guerre, suspense et horreur surnaturelle. Le film est original, atmosphérique, mais passe un peu inaperçu à sa sortie.
Plus tard, il s’essaie au thriller plus contemporain avec A Perfect Getaway (2009), où un couple en lune de miel se retrouve traqué dans les paysages paradisiaques d’Hawaï. Le film joue habilement avec les attentes du spectateur, jusqu’à un retournement final qui divise, mais qui témoigne encore une fois de sa volonté de bousculer les codes.
Filmographie
6 sur 6 films