David S. Goyer
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Détails
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| Filmographie | 13 films |
Biographie
David S. Goyer, né le 22 décembre 1965 à Ann Arbor, dans le Michigan (États-Unis), est un scénariste, réalisateur et producteur américain. Moins connu du grand public que les réalisateurs ou les acteurs qu’il côtoie, il est pourtant l’un des cerveaux-clés derrière plusieurs franchises majeures du cinéma contemporain, en particulier dans l’univers des super-héros.
Formation et premiers pas dans le cinéma de genre
Diplômé de la USC School of Cinematic Arts, prestigieuse école de cinéma de Los Angeles, David Samuel Goyer commence sa carrière dans les années 90 en écrivant pour des thrillers et des films de science-fiction. Son premier scénario notable est Death Warrant (1990), un film d’action avec Jean-Claude Van Damme, qui donne déjà le ton : violence stylisée, atmosphère sombre, personnages tourmentés.
Rapidement, David S. Goyer s’impose comme un scénariste de genre, spécialisé dans l’horreur, l’action et les récits surnaturels. Il signe notamment The Crow: City of Angels, mais c’est avec un certain chasseur de vampires qu’il va réellement faire parler de lui.
Blade : la première grande réussite de David S. Goyer
En 1998, David S. Goyer écrit le scénario de Blade, adaptation d’un personnage Marvel jusque-là peu connu du grand public. Porté par Wesley Snipes, le film mêle action sanglante, esthétique gothique et ambiance urbaine. C’est un succès surprise, et l’un des premiers vrais cartons d’un film Marvel au cinéma, bien avant l’arrivée du MCU.
Goyer devient le scénariste attitré de la trilogie : Blade II, réalisé par Guillermo del Toro, puis Blade: Trinity, qu’il réalise lui-même en 2004. Ce dernier opus, au ton plus pop et ironique, est accueilli plus tièdement, mais confirme la position de Goyer comme un créateur central dans la renaissance du cinéma de super-héros.
Batman et Christopher Nolan : le virage vers la reconnaissance critique
Le grand tournant de la carrière de David S. Goyer survient au milieu des années 2000, lorsqu’il coécrit avec Christopher Nolan le scénario de Batman Begins (2005). Ensemble, ils redéfinissent l’univers du Chevalier Noir avec un ton plus réaliste, psychologique et ancré dans la société contemporaine. Goyer n’écrit pas les scripts complets des deux suites, The Dark Knight et The Dark Knight Rises, mais il reste impliqué dans l’architecture globale de la trilogie, qui deviendra culte.
Ce partenariat avec Nolan marque une reconnaissance critique et industrielle pour Goyer, souvent perçu jusque-là comme un scénariste efficace mais peu raffiné. Il montre qu’il peut écrire des blockbusters sombres et intelligents, en accord avec les exigences des studios comme celles des cinéastes d’auteur.
Man of Steel et l’ère DC post-Nolan
En 2013, David S. Goyer est chargé de réinventer Superman avec Man of Steel, réalisé par Zack Snyder. Le film divise, notamment pour son ton grave et ses choix esthétiques, mais il marque le début d’un univers partagé DC, dont Goyer est l’un des architectes.
Il participe également à l’écriture de Batman v Superman: Dawn of Justice et contribue à la création de plusieurs spin-offs, même si son implication directe diminue avec le temps. En parallèle, il continue de développer des projets télé et ciné, notamment dans l’horreur et la science-fiction, deux genres qu’il affectionne depuis ses débuts.
Réalisateur discret, scénariste prolifique
En tant que réalisateur, David S. Goyer n’a jamais vraiment percé. Outre Blade: Trinity, il signe quelques films mineurs comme The Invisible ou The Unborn, sans grand succès critique ni public. Son vrai talent reste l’écriture : concevoir des univers cohérents, densifier des personnages mythiques, et injecter une dimension morale ou existentielle dans des blockbusters calibrés.
Il aime les héros ambigus, les dilemmes éthiques, les mondes au bord du chaos. Et il parvient souvent à trouver un équilibre entre spectacle et réflexion, même si son style peut parfois sembler pesant ou trop sérieux.
Télévision et nouvelles ambitions narratives
Ces dernières années, David S. Goyer s’est tourné vers la série télévisée, avec des projets plus ambitieux et complexes. Il est derrière Da Vinci’s Demons, une relecture fantasque de la jeunesse de Léonard de Vinci, mais aussi Foundation, l’adaptation très attendue de l’œuvre d’Isaac Asimov pour Apple TV+.
Avec Foundation, Goyer s’attaque à un monument de la science-fiction littéraire, en prenant le pari de réinventer le récit sur plusieurs saisons, avec une narration non linéaire et une réflexion sur l’héritage, le pouvoir et l’histoire humaine. Le projet est audacieux, à son image.
David S. Goyer : un bâtisseur d’univers plus qu’un faiseur de répliques
Si David S. Goyer n’est pas un dialoguiste flamboyant ni un réalisateur charismatique, il est en revanche un architecte narratif de premier plan. Il comprend les enjeux à long terme, la construction de mythologies, et la logique des franchises modernes. Il est à l’aise avec les grandes figures culturelles (Batman, Superman, Blade), tout en étant capable d’y injecter de la gravité et une vraie pensée.
Son style, souvent sombre et sérieux, ne plaît pas à tout le monde, mais il reflète une vision cohérente du récit moderne : des héros fragiles dans des mondes instables, où chaque choix a un prix.
Filmographie
13 sur 13 films