Daniel Craig
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Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 18 films |
Royaume-Uni
Biographie
Daniel Craig, né le 2 mars 1968 à Chester, en Angleterre (Royaume-Uni), est un acteur britannique mondialement connu pour avoir incarné l’agent secret le plus célèbre du cinéma dans une version plus froide, plus humaine, et plus intense : James Bond. Mais réduire Daniel Craig à son rôle d’espion au permis de tuer serait passer à côté d’un acteur profondément instinctif, engagé dans ses rôles, et qui a su bousculer les codes du gentleman britannique à l’écran.
Avec sa carrure solide, ses traits anguleux et son regard bleu perçant, il a su imposer un style à contre-courant de l’élégance classique qu’on attendait jusque-là d’un 007. Et pourtant, c’est peut-être ce contraste, entre rugosité apparente et complexité émotionnelle, qui en a fait l’un des Bond les plus marquants de la franchise.
Une formation solide, entre théâtre et réalisme social
Avant les costumes sur mesure et les cascades explosives, Daniel Craig passe par une formation rigoureuse. Il étudie au National Youth Theatre à Londres, puis à la prestigieuse Guildhall School of Music and Drama, où il développe un jeu très physique, très centré sur la tension intérieure des personnages. Il commence sa carrière au théâtre et à la télévision britannique dans les années 1990, souvent dans des drames sociaux ou des rôles très réalistes, à mille lieues des paillettes hollywoodiennes.
Parmi ses premiers films remarqués, on trouve The Power of One, Elizabeth, ou encore Some Voices, où il interprète un jeune homme atteint de troubles mentaux avec une intensité saisissante. C’est dans Layer Cake (2004), un polar élégant et nerveux de Matthew Vaughn, qu’il fait une vraie percée : il y incarne un trafiquant de drogue anonyme, élégant et glacial, avec déjà ce mélange de charme et de menace qui deviendra sa signature.
Ce rôle sera décisif. Un certain Barbara Broccoli, productrice de la saga Bond, y voit alors son futur agent double zéro.
James Bond, version brute
Quand Daniel Craig est annoncé dans le rôle de James Bond en 2005, les réactions sont... disons, tièdes. On lui reproche d’être trop blond, trop musclé, pas assez raffiné. Bref, il ne correspond pas à l’image "idéalement britannique" que le public s’était forgée depuis Sean Connery, Roger Moore ou Pierce Brosnan.
Mais il suffit d’un film pour faire taire les doutes. Casino Royale (2006) casse les codes, redéfinit le personnage, et propulse Daniel Craig au rang d’icône mondiale. Ce James Bond-là saigne, aime, doute, et ce n’est pas un gadget qui va le sauver. Il est brut, presque animal, mais d’autant plus captivant. Sa relation avec Vesper Lynd (incarnée par Eva Green) apporte une profondeur émotionnelle rare dans la saga.
Il incarne Bond sur cinq films, de Casino Royale à No Time to Die (2021), en passant par Quantum of Solace, Skyfall et Spectre. Chaque volet explore un peu plus les failles du personnage. En parallèle des fusillades et des poursuites en Aston Martin, Daniel Craig construit un Bond vulnérable, rongé par la perte, le doute, le poids de sa mission.
Et c’est probablement là que réside sa force : avoir rendu l’icône humaine.
Au-delà de 007 : humour noir, excentricité et clins d'œil
Malgré le poids de la franchise, Daniel Craig n’a jamais cessé de prendre des risques ailleurs. Il tourne pour Steven Spielberg dans Munich, joue un journaliste fatigué mais tenace dans The Girl with the Dragon Tattoo, et surprend tout le monde avec son rôle de détective excentrique Benoit Blanc dans Knives Out (2019) de Rian Johnson.
Ce dernier film, entre polar classique et satire contemporaine, révèle une autre facette de Daniel Craig : drôle, presque caricatural, avec un accent du Sud américain qui a fait hausser quelques sourcils… mais qui fonctionne parfaitement. Il reprend le rôle dans Glass Onion, et le public en redemande. Exit le smoking, place au costume crème et aux répliques absurdes.
Il faut dire que derrière son apparente froideur, Daniel Craig a toujours cultivé un humour sec, presque british dans sa retenue, mais bien réel. Et il semble s’en servir de plus en plus à mesure que la pression autour du personnage de Bond s’éloigne.
Un acteur libre, désormais affranchi
Depuis son départ de la franchise Bond, Daniel Craig semble vouloir expérimenter davantage. Il continue de choisir ses rôles avec soin, sans courir après les blockbusters ni céder à l’envie de se réinventer artificiellement. Il explore les nuances, les contrastes, et surtout, il se donne le droit de respirer, après plus de quinze années à incarner l’espion le plus célèbre de la planète.
Loin de l’image froide du tueur élégant, Daniel Craig est, dans la vraie vie, connu pour sa discrétion, son goût pour le théâtre et une certaine forme de sobriété médiatique. Il ne cultive pas le culte de la personnalité. Il préfère, manifestement, faire le job et s’effacer ensuite.
Mais quoi qu’il fasse à l’avenir, il restera cet acteur qui a redonné une âme rugueuse à James Bond, tout en s’imposant comme une figure respectée du cinéma contemporain. Et franchement, ça, ce n’est pas donné à tout le monde.
Filmographie
18 sur 18 films
