Clovis Cornillac

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Filmographie 9 films

Biographie

Clovis Cornillac, né le 16 août 1968 à Lyon (France), est un acteur, réalisateur et scénariste français. Fils de comédiens (sa mère Myriam Boyer et son père Roger Cornillac évoluaient déjà dans le théâtre et le cinéma), Clovis Cornillac grandit dans un univers où l’art dramatique fait partie du quotidien.

Dès l’adolescence, il se passionne pour le jeu, abandonne l’école tôt et monte sur scène avant même d’avoir atteint sa majorité. Une entrée dans le métier sans détour, à l’instinct, presque à la rage. Et c’est peut-être ça, la première constante de sa carrière : une énergie brute, une sincérité qui déborde du cadre.

Pas vraiment lisse, rarement attendu là où il surgit, Clovis Cornillac cultive un parcours en zigzag, oscillant entre drames sombres, comédies populaires et aventures plus personnelles. Il aime brouiller les pistes, se fondre dans les rôles, quitte à en faire trop, mais toujours avec une forme d’engagement total.

Clovis Cornillac, des débuts discrets au cinéma d’auteur

Avant de devenir un visage familier du grand public, Clovis Cornillac fait ses armes dans le cinéma d’auteur des années 90. On le croise dans des films comme Hors jeu ou Le Nouveau Monde, où il campe souvent des personnages en rupture, cabossés, à fleur de peau. Ce sont des rôles marginaux, parfois en arrière-plan, mais on y sent déjà cette tension particulière, cette intensité contenue qui deviendra sa marque de fabrique.

C’est dans Mensonges et trahisons et plus si affinités… (2004) qu’il explose véritablement aux yeux du grand public. Il y joue un écrivain fantôme, un peu paumé mais attachant, face à Edouard Baer. Le film lui vaut le César du meilleur second rôle masculin. À partir de là, sa notoriété grimpe en flèche, sans qu’il ne renie pour autant ses envies de projets plus atypiques.

Clovis Cornillac dans le cinéma populaire : entre muscles et autodérision

Le tournant vers le cinéma populaire se fait en 2008, lorsqu’il reprend le rôle d’Astérix dans Astérix aux Jeux Olympiques. Succéder à Christian Clavier dans la peau du petit Gaulois, il fallait oser. Et Clovis Cornillac s’y colle avec sérieux, muscles saillants et moustache en place. Si le film lui-même divise (et c’est un euphémisme), sa prestation, elle, montre qu’il est capable d’assumer un rôle grand public sans trahir sa personnalité.

Ce goût du décalage, Clovis Cornillac l’exprime aussi dans des comédies comme Bienvenue à bord ou Un peu, beaucoup, aveuglément, qu’il réalise lui-même en 2015. Ce film romantique, tout en légèreté et en originalité, confirme son envie de prendre la main sur ce qu’il raconte, et surtout, de surprendre.

Son jeu reste très physique, même dans les comédies : il bouge, il s’agite, il vit intensément chaque scène. Mais sous cette agitation apparente, il y a souvent une grande pudeur, presque une timidité, qui rend ses personnages plus humains qu’ils ne le laissent croire.

Clovis Cornillac réalisateur : l’envie de raconter autrement

En passant derrière la caméra, Clovis Cornillac ne cherche pas la démonstration de force. Il signe des films à taille humaine, souvent centrés sur des histoires simples mais portées par des émotions fortes. Après Un peu, beaucoup, aveuglément, il enchaîne avec Belle et Sébastien 3 : le dernier chapitre, où il reprend un classique du cinéma familial, puis avec C’est magnifique !, une fable poétique sur l’innocence et la marginalité.

Son style de mise en scène est sobre, parfois tendre, souvent attentif aux détails. Il filme ses personnages comme des gens qu’il connaît. Ce n’est pas un cinéma révolutionnaire, mais c’est un cinéma sincère, à son image.

Et puis, il y a ce petit goût pour les histoires hors normes, les personnages naïfs ou en décalage avec le monde qui les entoure. Une manière, peut-être, de prolonger les rôles qu’il a souvent incarnés à l’écran : ceux qui ne rentrent pas dans les cases, mais qui finissent par nous toucher justement parce qu’ils ne s’excusent pas d’exister.

Clovis Cornillac, un acteur libre dans ses choix

Ce qui caractérise le parcours de Clovis Cornillac, c’est une forme de liberté farouche. Il passe sans complexe d’un petit film intimiste à une grosse production, accepte des rôles secondaires quand ils lui plaisent, refuse d’être catalogué. Il n’est jamais là où on l’attend vraiment, et semble cultiver ce goût du décalage comme une protection.

Il n’a pas cherché à devenir une star, et d’ailleurs, on ne l’associe pas à un seul genre, ni à une image figée. Il avance à son rythme, porté par ses envies plus que par les tendances. Et c’est peut-être ce qui rend son parcours si singulier dans le paysage du cinéma français : une constance dans l’engagement, une volonté de rester entier, même au milieu des compromis.

Clovis Cornillac, c’est un peu l’acteur qu’on redécouvre à chaque rôle. Jamais tout à fait le même, jamais complètement ailleurs. Une silhouette familière, mais insaisissable. Une voix rauque qui ne force pas le trait. Et une présence qui, sans faire de bruit, finit toujours par s’imposer.

Filmographie

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