Claude Brasseur
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Détails
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| Filmographie | 8 films |
Biographie
Claude Brasseur est né le 15 juin 1936 à Neuilly-sur-Seine, en France, et il est décédé le 22 décembre 2020 à Paris. Fils du célèbre acteur Pierre Brasseur et de la comédienne Odette Joyeux, Claude Brasseur a grandi dans un environnement entièrement tourné vers la scène, le cinéma et la littérature. Une famille d’artistes donc, mais qui ne lui a pas offert une trajectoire toute tracée pour autant. Très vite, il a cherché à se démarquer, à trouver sa propre voix dans un monde où l’héritage pesait lourd. Il y parviendra avec talent, en construisant une carrière aussi éclectique que populaire.
Des débuts au théâtre aux grands rôles du cinéma français
Avant d’être une figure du cinéma, Claude Brasseur se forme au théâtre, notamment auprès de Roger Blin, et débute à la télévision dans les années 60. Il joue dans Les Grandes familles de Denys de La Patellière en 1958, mais c’est surtout au tournant des années 70 qu’il devient une véritable figure du cinéma français. Son visage, à la fois familier et expressif, son ton à mi-chemin entre la gouaille et la gravité, en font un acteur naturellement proche du public.
Il multiplie les rôles dans des registres très variés, alternant sans difficulté entre films policiers, comédies populaires et drames intimistes. C’est d’ailleurs cette polyvalence qui fera la richesse de sa filmographie. On le retrouve dans La Boum en 1980, où il incarne le père un peu dépassé mais attendrissant de Sophie Marceau — un rôle qui l’ancre dans la mémoire collective de toute une génération. Quelques années plus tôt, il avait marqué les esprits dans Un éléphant ça trompe énormément (1976) et sa suite Nous irons tous au paradis, au sein d’un quatuor d’acteurs devenu culte aux côtés de Jean Rochefort, Guy Bedos et Victor Lanoux.
Une popularité durable et sans effets de manche
Claude Brasseur n’a jamais cherché à séduire les milieux intellectuels ni à courir les projecteurs. Il se méfiait d’ailleurs un peu de la critique et préférait le lien direct avec le public. Ce qui ne l’empêchait pas de faire des choix exigeants, ni d’exceller dans des films plus sombres ou plus fins. Il reçoit le César du meilleur acteur en 1977 pour Une histoire simple de Claude Sautet, et un César du meilleur second rôle en 1969 pour Le Viager, preuve que sa popularité allait de pair avec la reconnaissance professionnelle.
Son jeu, direct, sans afféterie, respirait une sincérité brute. Il était crédible en homme ordinaire, en flic désabusé, en père aimant ou en ami fidèle. Son regard parfois fatigué, sa voix un peu râpeuse et son ton désabusé en faisaient un acteur profondément humain, loin des stéréotypes ou des postures.
Un homme de passions, au-delà de l’écran
Ce que beaucoup ignorent, c’est qu’en parallèle de sa carrière d’acteur, Claude Brasseur nourrissait une passion sincère pour le sport. Il a été membre de l’équipe de France de bobsleigh, ce qui n’est pas banal, et a même participé à plusieurs rallyes automobiles, notamment le Paris-Dakar, aux côtés de Jacky Ickx. Cette facette de sa vie, assez inattendue, montre bien son tempérament curieux, actif, toujours prêt à sortir des sentiers battus.
Il a su mener sa vie loin des clichés de "fils de", en construisant une trajectoire solide et profondément personnelle. Il n’a jamais renié l’héritage de son père, mais il ne l’a jamais utilisé comme carte de visite non plus. Et à son tour, il a transmis le flambeau à son propre fils, l’acteur Alexandre Brasseur, connu notamment pour ses rôles à la télévision.
Une silhouette familière du cinéma français
Claude Brasseur, c’est l’incarnation d’un certain cinéma populaire, celui qui parle à tout le monde sans céder à la facilité. Il a su rester dans le cœur des spectateurs pendant des décennies, sans jamais chercher à devenir une icône. C’est peut-être pour cela qu’il l’est devenu, justement : par sa constance, sa générosité de jeu, et cette manière de jouer "vrai".
Il laisse derrière lui une filmographie riche, traversée par les grandes évolutions du cinéma français. Et même s’il ne faisait pas toujours de bruit, il était là, fidèle au poste, dans des films de toutes tailles, avec le même engagement. Un acteur à la fois solide et sensible, à l’image de ce qu’il a toujours incarné à l’écran : des hommes profondément humains, et terriblement vivants.