Arthur J. Nascarella
- Casting
Détails
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Nationalité |
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| Filmographie | 8 films |
États-Unis
Biographie
Arthur J. Nascarella est un acteur américain, né le 18 novembre 1944 à Suffolk County, dans l’État de New York. Son nom ne vous dit peut-être rien immédiatement, mais son visage, lui, est devenu presque un raccourci visuel pour un certain type de personnage : mafieux, flic, videur, politicien véreux ou vétéran fatigué, toujours ancré dans une Amérique rugueuse, souvent urbaine, et rarement apaisée.
Longtemps acteur de composition, Arthur J. Nascarella n’a jamais cherché à devenir une star, mais s’est plutôt spécialisé dans ce qu’Hollywood appelle avec un certain respect les character actors. Et dans son cas, le character est bien là : une voix rauque, une carrure solide, un regard las mais jamais absent. Il dégage cette intensité tranquille qui fait de lui un choix naturel pour les films ou séries qui flirtent avec l’ambiguïté morale.
Avant la caméra : un parcours authentique, entre Marine et NYPD
Ce qui distingue Arthur J. Nascarella de bon nombre d’acteurs qui jouent des rôles durs à cuire, c’est qu’il ne les « joue » pas vraiment. Avant de débuter au cinéma, il a eu une vie bien remplie, et surtout très concrète. Il est ancien Marine, puis policier au sein du New York Police Department pendant plus de deux décennies. Autrement dit, quand il incarne un officier ou un type louche dans un interrogatoire, il sait exactement ce que ça implique, dans les gestes comme dans les silences.
Ce parcours hors norme apporte à son jeu une authenticité difficile à feindre. Il ne cabotine jamais, il ne surjoue pas l'autorité ou la brutalité. Il l'incarne avec naturel, sans posture. Et c’est sans doute ce qui attire des réalisateurs à la recherche de crédibilité brute, d’une vérité qui dépasse le simple casting physique.
Premiers pas au cinéma avec les meilleurs
Arthur J. Nascarella fait ses débuts d’acteur dans les années 1990, à un âge où d’autres envisagent la retraite. Mais il ne commence pas petitement : dès ses premiers rôles, il tourne avec des réalisateurs de renom comme Martin Scorsese, Spike Lee ou Abel Ferrara. Il apparaît dans Casino (1995), en homme de main crédible dans le tourbillon mafieux de Las Vegas, et continue sur cette lancée avec une régularité impressionnante.
Dans Happiness (1998) de Todd Solondz, il campe un voisin au passé trouble, dans une atmosphère lourde et dérangeante. Dans Bringing Out the Dead, il travaille avec Martin Scorsese une fois encore, dans un rôle secondaire mais marquant, comme souvent chez lui.
Il participe également à Summer of Sam (1999), The Cooler, Inside Man, World Trade Center… autant de films où il injecte sa présence terrienne dans des récits tendus, parfois chaotiques, mais toujours humains.
Carmine Lupertazzi Sr. : la consécration télévisuelle dans The Sopranos
Mais c’est sans doute dans la série The Sopranos, monument de la télévision américaine, que Arthur J. Nascarella obtient son rôle le plus emblématique. Il y incarne Carmine Lupertazzi Sr., l’un des parrains de la mafia new-yorkaise, rival poli mais redoutable du clan de Tony Soprano.
Avec ce personnage, Arthur J. Nascarella explore toute une palette de nuances : le respect des anciens codes de la mafia, la stratégie feutrée derrière chaque mot, le vernis de civilité sur fond de menaces latentes. Il incarne un pouvoir tranquille, presque aristocratique, loin de l’exubérance de certains mafieux plus flamboyants. Et cette sobriété, paradoxalement, le rend d’autant plus inquiétant.
Dans une série où les dialogues comptent autant que les actions, il impose un rythme, un style, une autorité presque organique. Sa voix, sa posture, son économie de gestes suffisent à capter l’attention à chaque apparition.
Un acteur fidèle à ses valeurs et à son registre
Depuis The Sopranos, Arthur J. Nascarella continue de tourner, toujours dans un registre qui lui correspond : personnages d’autorité, anciens militaires, figures de l’ombre ou mentors discrets. Il n’a pas cherché à se réinventer à tout prix, préférant creuser en profondeur un type de personnage qu’il connaît intimement, et dans lequel il peut toujours apporter quelque chose de vrai.
Il travaille aussi régulièrement avec des réalisateurs comme Bennett Miller (Foxcatcher, Capote) ou James Gray, confirmant la confiance que lui accordent les cinéastes qui misent sur l’intensité silencieuse plutôt que sur le bruit.
Filmographie
