Abbey Lee
- Casting
Détails
| Autre nom | Abbey Lee Kershaw |
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Nationalité |
| Filmographie | 5 films |
Biographie
Abbey Lee, de son nom complet Abbey Lee Kershaw, est née le 12 juin 1987 à Melbourne, dans l’État de Victoria, en Australie. Connue d’abord comme mannequin international, elle a su opérer une transition aussi discrète que réussie vers le cinéma, en choisissant des rôles souvent radicaux, esthétiques et chargés d’intensité. Avec ses traits anguleux, son regard perçant et son aura presque irréelle, Abbey Lee dégage une présence unique, qu’elle exploite avec finesse dans chacun de ses rôles.
Issue d’un milieu modeste, Abbey Lee connaît une ascension fulgurante dans le monde de la mode dans les années 2000. Elle défile pour les plus grands (Gucci, Alexander McQueen, Chanel...), devient le visage de multiples campagnes de luxe, et est souvent décrite comme l’un des top-modèles australiens les plus marquants de sa génération. Mais derrière les flashs et les tapis rouges, elle nourrit une ambition plus personnelle : celle de devenir actrice.
Et elle ne se contente pas de passer d’un univers à l’autre pour rester sous les projecteurs — Abbey Lee choisit des projets atypiques, parfois risqués, et s’éloigne volontairement du glamour de ses débuts. Ce qui l’intéresse, ce sont les rôles intenses, parfois dérangeants, souvent silencieux. En cela, elle construit une carrière d’actrice bien plus audacieuse que ne le laissait présager son passé de mannequin.
Mad Max: Fury Road : un premier rôle qui claque comme un manifeste visuel
Le premier grand rôle d’Abbey Lee au cinéma arrive en 2015 avec Mad Max: Fury Road de George Miller, où elle incarne The Dag, l’une des cinq épouses-fugitives du tyran Immortan Joe. Dans cet univers post-apocalyptique brutal, elle réussit à imposer un personnage ambigu, fragile en apparence mais porteur d’une énergie de survie féroce.
Ce n’est pas un rôle bavard, ni démonstratif, mais la caméra de Miller capte parfaitement le magnétisme silencieux d’Abbey Lee. Avec très peu de dialogues, elle construit une figure mémorable, à la fois mystique et mutine. Ce premier coup d’éclat cinématographique marque une rupture nette avec son image de top-modèle de défilé, et annonce la couleur : elle veut jouer pour de vrai, et pas seulement apparaître à l’écran.
Un goût marqué pour les univers esthétiques et inquiétants
Après Mad Max, Abbey Lee enchaîne avec des projets qui confirment sa préférence pour les univers singuliers, parfois dérangeants. Elle joue dans The Neon Demon (2016) de Nicolas Winding Refn, thriller hypnotique sur la cruauté du monde de la mode. Elle y incarne une mannequin prête à tout, au sens littéral du terme, pour conserver sa beauté et sa place dans un milieu cannibale — au propre comme au figuré. Ce rôle pousse son image publique dans une zone plus sombre, où la beauté devient source de menace.
On la retrouve aussi dans Gods of Egypt (2016), dans un registre plus spectaculaire, puis dans Elizabeth Harvest (2018), thriller de science-fiction indépendant où elle porte le film presque seule, dans un jeu glacial et physique qui confirme son goût pour les scénarios tordus et les personnages troublants.
Contrairement à d’autres modèles devenus actrices, Abbey Lee évite soigneusement les comédies romantiques ou les productions trop sages. Elle préfère les films où l’esthétique visuelle est forte, les personnages habités, et les limites narratives floues. Un choix artistique affirmé, qui reflète autant ses goûts que son refus des chemins faciles.
Une trajectoire en marge des standards hollywoodiens
Abbey Lee semble s’épanouir dans les marges, sans jamais chercher à tout prix la reconnaissance grand public. Elle choisit des rôles souvent secondaires, mais marquants, dans des films de genre ou des récits stylisés. Elle est apparue dans Old (2021) de M. Night Shyamalan, où elle incarne un personnage à la beauté figée et à la santé vacillante, dans une méditation sur le vieillissement accéléré — une ironie mordante pour une ex-mannequin.
À la télévision, on l’a vue dans la série Lovecraft Country (2020), où elle campe Christina Braithwhite, une antagoniste à la fois fascinante et glaçante, véritable incarnation d’un pouvoir magique et politique. Là encore, elle joue sur une dualité : féminité apparente, domination froide, ambition sans états d’âme. Une performance qui confirme qu’elle sait aussi s’imposer dans un format long, avec un personnage complexe à faire évoluer.